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L’UGTT fait davantage confiance au président Kaïs Saïed

Saïed reçoit Taboubi en audience, le 11 juin 2021.

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) continue de souffler le chaud et le froid, mais des signes montrent qu’elle est en train d’esquisser un rapprochement décisif avec le chef de l’Etat, Kaïs Saïed.

Après avoir tenu, tout au long de la semaine dernière, des discours très hostiles au gouvernement conduit par Hichem Mechichi, le secrétaire général de la puissante centrale syndicale, Noureddine Taboubi, a parlé, samedi 12 juin 2021, de «signes positifs montrant la possibilité de surmonter la crise socio-économique en Tunisie».

C’est ce qu’a indiqué l’UGTT dans un communiqué, ajoutant que Taboubi, qui parlait lors de la cérémonie de clôture de la Conférence de la Fédération générale du pétrole et de la chimie, a souligné que le manque de respect des institutions de l’Etat et la crise politique actuelle ont créé un climat général de tension en Tunisie.

Noureddine Taboubi s’adressant aux membres de la Fédération générale du pétrole et de la chimie.

Tout en mettant en garde contre les menaces qui pèsent sur la stabilité du pays et en appelant les syndicalistes à soutenir l’Etat menacé de toutes parts et à défendre ses intérêts, Taboubi a affirmé que sa rencontre, la veille, avec le président de la république, Kaïs Saïed, «a été très positive».

Et c’est cette dernière phrase qui retient notre attention car elle apporte la preuve que, dans le conflit à la tête de l’Etat, opposant d’un côté, le chef de l’Etat, et de l’autre, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, par ailleurs président du parti islamiste Ennahdha, principal responsable de la crise générale que traverse le pays, et son protégé et obligé chef du gouvernement Hichem Mechichi, Taboubi a choisi son camp : c’est celui de Kaïs Saïed, en qui il semble avoir plus confiance. Cela peut aussi laisser penser que des décisions importantes sont en train d’être mijotées dans la cuisine du Palais de Carthage et que le chef de la centrale syndicale a été mis au parfum.

Imed Bahri

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