La mobilisation contre le président de la république Kaïs Saïed de la part de certains hommes d’affaires en délicatesse avec la justice coïncide avec la remise sur la table des crédits non remboursés de la Banque franco-tunisienne (BFT), mise en faillite par les affairistes qui n’ont pas rendu des comptes car protégés par les pouvoirs successifs, et le coup d’arrêt donné aux privilèges fiscaux exorbitants que l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Ali Kooli, a fait adopter à leur profit par l’assemblée sous la couverture de «l’ouverture, de la modernisation des procédures, des facilitations des investissements».
Par Sémia Zouari *
Attention à la machine de sape des hommes d’affaires véreux qui a repris du service pour miner Kaïs Saïed à l’heure où notre destin se joue autour de notre union populaire solidaire.
Vous avez sans doute reçu en in box des publications alarmistes et complotistes taxant d’islamistes Kaïs Saïed et son ancien directeur de campagne. N’y donnez aucun crédit !
C’est la machine qui est en marche pour discréditer Kaïs Saïed et désagréger encore une fois le front républicain tunisien contre la dictature islamiste.
La «régularisation» des hommes d’affaires mafieux
La mobilisation des hommes d’affaires en délicatesse avec la justice coïncide avec la remise sur la table des crédits de la BFT et le coup d’arrêt donné aux privilèges fiscaux exorbitants que Ali Kooli a fait adopter à leur profit par le parlement sous la couverture de «l’ouverture, de la modernisation des procédures, des facilitations des investissements»… On a vu comment de grands commis de l’Etat du ministère des Finances avaient été outrageusement dégommés de leur poste pour s’être opposés à cette «régularisation des hommes d’affaires mafieux».
Le rétablissement dans leurs droits de ces hauts cadres, par Kaïs Saïed n’est qu’une action de salubrité publique au profit de la Tunisie et on leur souhaite bonne chance dans leurs fonctions, dans la lutte contre la corruption. Celle-là même dont sont tombés victimes de hauts responsables intègres comme Ahmed Zarrouk, poussé à la retraite anticipée alors qu’il était l’artisan de notre adhésion au Groupe des États contre la corruption (Greco) et le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc) Imed Boukhris qui refusait d’obtempérer aux injonctions concernant les dossiers des politiciens véreux.
Attention aux usurpateurs et confiscateurs de révolution !
Gardons à l’esprit que ceux qui sapent Kaïs Saïed aujourd’hui sont ceux-là mêmes qui nous recommandaient de voter pour Nabil Karoui et contre Kaïs Saïed. Ceux qui ont bêtement incité les Tunisiens à boycotter les élections, laissant le champ libre aux tripatouillages des urnes et au détournement frauduleux des votes au profit des usurpateurs et des confiscateurs de révolution.
On a vu comment le Berlusconi tunisien nous a trahis et hissé Rached Ghannouchi à la tête de cette ARP remplie de criminels de droit commun, arrivés à la députation à la faveur d’une loi électorale intolérablement permissive et dont feu Béji Caïd Essebsi avait refusé de signer les amendements au prétexte fallacieux d’éviter la «marginalisation» de certains hommes politiques !
BCE, ce président sympathique et beau parleur, si présentable… sorti des archives de trois régimes: beylical, bourguibiste et benaliste grâce à Nessma TV de Nabil Karoui et qui a vendu l’imposture intellectuelle de «l’islamisme modéré», permettant à d’anciens terroristes peu repentis de se draper de respectabilité sous des oripeaux trompeurs, de bénéficier de la grâce juridictionnelle alors qu’ils avaient les mains couvertes de sang.
Si le peuple tunisien est sorti en masse le 25 juillet 2021 pour appuyer Kaïs Saïed et rejeter l’islamisme et sa fascho-sphère mafieuse et débilisante c’est parce qu’il refuse de voir son intelligence insultée chaque jour par les mafias qui ont ruiné notre pays.
Les Tunisiens se sont unis autour de Kaïs Saïed pour exprimer leur révolte contre le double langage des islamistes dont l’ADN obscurantiste est demeuré inchangé. Ils nous ont fait subir leur jihadisme, les attentats terroristes condamnés par leur gourou et applaudis par leur base, la talibanisation sociale et la régression généralisée tant sur les plans économique, que culturel, sanitaire, social et moral.
Kaïs Saïed a besoin de nous comme nous avons besoin de lui pour mener à bien cette difficile transition dont les enjeux sont vitaux pour sauver notre chère Tunisie. Restons unis et solidaires. Cessons de saborder les efforts d’un homme qui risque chaque jour sa vie dans cette guerre qui ne dit pas son nom.
Kaïs Saïed est une personnalité atypique qui peut parfois surprendre. Nul n’est parfait… Mais il demeure humble, intègre, sincère et courageux et il ne veut que le bien de notre pays. Soutenons-le dans son combat contre la mafia.
Non au simulacre de démocratie vendu par les mafieux !
Les puissances étrangères finiront par se ranger aux côtés du peuple tunisien qui a accordé une légitimité populaire sans failles à Kaïs Saïed. Elles ont misé sur les islamistes en sur-estimant leur assise populaire et en les utilisant dans les guerres par procuration livrées pour un nouveau Sykes-Picot redessinant les frontières et les alliances selon les ressources en hydrocarbures et notamment celles des gisements gaziers off-shore dans le bassin méditerranéen. Elles réclament à Kaïs Saïed un statu quo inacceptable avec un retour à la case départ qui rappelle le sigle du RCD.
Aujourd’hui, force est de constater le rejet de greffe de cet islam politique de la secte frériste auquel les Tunisiens refusent d’adhérer et de se laisser voler leur véritable identité faite de brassages et de tolérance. Nos alliés et partenaires doivent intégrer cela et nous laisser notre libre arbitre sans ingérences ni menaces.
Restons tous unis autour de Kaïs Saïed pour sortir vainqueurs de cette véritable transition démocratique, sans effusion de sang, dans le respect des fondements de l’Etat de droit et non dans le simulacre de démocratie vendu par les mafieux.
* Diplomate.
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