Tunisie : les magistrats rejettent toute subordination au pouvoir exécutif  

Le président de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), Anas  Hmadi, a déclaré que «le projet de constitution soumis au référendum reflète la vision qu’a le chef de l’Etat du pouvoir judiciaire, qui est totalement contraire à la volonté du peuple et aux normes internationales d’indépendance de la justice».

Intervenant ce matin, lundi 11 juillet 2022, à Shems FM, dans le cadre de la campagne pour le référendum du 25 juillet sur la nouvelle constitution proposée par le président Kaïs Saïed, M. Hmadi a affirmé que ce dernier considère le pouvoir judiciaire comme une fonction et les juges comme subordonnés au pouvoir exécutif, exprimant le rejet de l’AMT d’une telle approche.

M. Hmadi a affirmé son adhésion aux garanties d’indépendance de la justice contenues dans la constitution de 2014, soulignant son rejet de toute atteinte au droit syndical et au droit de grève garantis par la constitution de 2014 conformément aux normes internationales, faisant ainsi allusion à l’interdiction de grève dont est frappé le corps judiciaire dans le nouvelle constitution proposée à l’approbation des Tunisien(ne)s.

I. B.

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