Atelier de la FAO à Tunis sur la protection des végétaux

Du 1er au 4 août 2022, se tient à Tunis l’atelier régional pour la région du Moyen Orient et Afrique du Nord (Mena) de la Convention internationale pour la protection des végétaux, sur le thème : «La garantie de la sécurité alimentaire passe par l’innovation pour la santé des plantes et végétaux».   

Comme chaque année, le bureau régional de la FAO pour le Proche Orient et l’Afrique du Nord en collaboration avec le secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) et l’Organisation pour la protection des végétaux du Proche-Orient (Neppo) organisent en format hybride, à Tunis, un atelier régional pour la région du Moyen Orient et Afrique du Nord.

La CIPV aide les États membres à améliorer et à moderniser leurs programmes de protection des végétaux tout en renforçant et encourageant la coopération internationale et régionale.

La protection de végétaux et de la biodiversité dans la région Mena

Plusieurs experts, représentants officiels d’Algérie, de l’Arabie Saoudite, de la Libye, du Liban, du Maroc, de la Mauritanie, de la Syrie, d’Egypte, de l’Irak, d’Iran, du Yémen, de Qatar, du Soudan, du Koweït, et de la Tunisie renouent des échanges directs après deux années de virtuelles en raison des contraintes imposées par la pandémie.

Durant quatre jours, ce forum, qui se tient qui 1er au 4 août 2022, va permettre aux participants d’échanger des informations actualisées sur les perspectives de coordination et de collaboration entre les pays de la région Mena.

Les travaux rendront compte des résultats des consultations techniques sur les normes internationales des mesures phytosanitaires (NIMP), la mise à jour des activités du Comité des normes et du Comité de mise en œuvre et de renforcement des capacités, un examen des commentaires reçus des États de la région sur les projets de normes et autres documents de la Convention.

Un focus sera fait sur les projets en cours, ainsi qu’une étude des mesures et normes internationales portant sur la protection de végétaux et de la biodiversité dans les pays et faciliter les échanges commerciaux.

Dans son allocution d’ouverture, Elyes Hamza, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a rappelé l’ampleur des conséquences néfastes des maladies et de la circulation des ravageurs, parasites, virus, insectes et champignons sur les plantes et les végétaux dans les pays de la région Mena. Se basant sur les données globales de la FAO, il affirme que les pertes par année sur les produits agricoles sont de l’ordre de 40%. L’exemple du feu bactérien qui a sévit en Tunisie, sur la production de l’arboriculture, en est une parfaite illustration. Suite à la contamination inédite en 2012, les espaces cultivables ont été résorbés de 61% pour passer de 8000 à 3100 hectares.

Les phytoravageurs menacent la sécurité alimentaire

De son côté, Dr Abdelhakim El Waer, directeur général adjoint de la FAO et coordinateur régional de la FAO pour le Proche Orient et l’Afrique du Nord a rappelé que «l’application et le respect des normes phytosanitaires internationales aident les pays de la région à améliorer l’accès de leurs exportations agricoles aux marchés mondiaux et à trouver une entrée sur les marchés les plus compétitifs d’Europe, d’Asie et d’Amérique. En plus des menaces pour la santé humaine, la prévalence continue des phytoravageurs et des maladies constituent une grave menace pour la sécurité alimentaire… Ces dommages causés à l’agriculture exacerbent le problème croissant de la faim dans le monde et menacent les moyens de subsistance ruraux».

Aujourd’hui, et dans différents pays représentés dans cet atelier régional, la présence du «charançon rouge» qui menace les palmiers, la chenille légionnaire d’automne qui s’attaque aux céréales et plus particulièrement le maïs, la quatrième souche tropicale de «fusarium» qui provoque la maladie du flétrissement des bananes, la bactérie «Xylella fastidiosa», qui détruit les oliviers et d’autres phytoravageurs seront au cœur des travaux des experts présents en Tunisie.

Il en va de l’avenir du développement agricole et de la garantie de la sécurité alimentaire de ces pays.

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