Le PDL dit ne pas reconnaître les législatives du 17 décembre et entame un sit-in devant le siège du Haut-commissariat de l’Onu à Tunis

La présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi a annoncé, ce mardi 13 septembre 2022, que son parti a décidé d’observer un sit-in devant le siège du Haut commissariat de l’Onu aux droits de l’Homme (HCDH) à Tunis jusqu’au 17 septembre, décrétée par le PDL comme journée de colère.

Le 17 septembre 2022, coïncide également avec la fin du délai légal pour la publication de l’ordre de convocation des électeurs pour les législatives du 17 décembre 2022, élections que le PDL estime «illégales et ne répondant pas aux normes internationales», et que Moussi dit ne pas reconnaître.

Abir Moussi a également estimé que les échéances électorales s’inscrivent dans «le processus de la destruction de l’Etat de droit et de ses institutions» et a rappelé avoir adressé de nombreuses correspondances au HCDH, mais que celui-ci n’a pas réagi, malgré la situation désastreuse de la Tunisie, a-t-elle déploré.

«Le PDL est visé, même le traitement des médias est orienté… La Haica, l’Onu font table rase de mes plaintes», a-t-elle encore lancé, ajoutant en s’adressant au président Saïed : «Vous pouvez ramener la police, faire usage de cartouches de matraque ou de gaz, ou encore faire venir Charfeddine, que tu descendes de ton palais ou que l’Onu vienne tenter de nous chasser… nous resterons ici jusqu’au 17 septembre».

Abir Moussi a encore ajouté que son parti et elle même sont visés car ils représentent une sérieuse concurrence politique, dit-elle, tout en affirmant que tous les sondages prouvent cela : «Le jour où il y aura de vraies élections je vais y participer et je vais les remporter … mais cette fois-ci il s’agit d’une escroquerie et d’un détournement de la volonté du peuple».

La présidente du PDL affirme que la Tunisie n’a jamais traversé une période aussi difficile, citant la cherté de la vie et l’inflation, et a appelé l’Onu à intervenir et à mettre le dossier de la Tunisie comme priorité absolue, demandant notamment à ne pas reconnaître l’autorité actuelle ni les législatives prévues le 17 décembre 2022.

Elle a également réclamé la tenue de législatives et présidentielle anticipées, qui devront être organisées conformément aux normes internationales.

Y. N.

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