Tunisie – IACE : Economie verte, défis et opportunités

Dans le cadre de la 15e édition de la Semaine mondiale de l’entreprenariat, l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) a organisé, ce jeudi 7 novembre 2022, à son siège, un panel intitulé «Economie circulaire & entrepreneuriat vert : défis & opportunités», animé par Semi Bennour.

Par Cherif Ben Younès

L’économie verte est une activité économique qui vise à une amélioration du bien-être de l’être humain et à l’égalité sociale tout, et ce, en diminuant, significativement, les risques environnementaux et la pénurie de ressources. Ce modèle économique obéit aux règles, aux principes et aux critères du développement durable. L’économie circulaire consiste, elle, en un nouveau modèle économique à vision systémique, qui englobe l’économie verte.

Lors de son allocution, Hatem Dahmen, représentant du ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi, a expliqué que le concept de l’économie verte ou circulaire est devenue une nécessité aujourd’hui, notamment «au vu des chiffres et des constats»…

«La Terre connaît des changements climatiques. Nous sommes également de plus en plus nombreux [dans le monde], et les ressources sont limitées. De ce fait, il y a une réflexion à l’échelle mondiale sur ce qu’il faut faire pour optimiser ces ressources, ou en utiliser d’autres, différentes des classiques comme le pétrole et le gaz», a-t-il développé.

«Des entrepreneurs de plus en plus conscients de l’importance du défi environnemental»

Et d’ajouter : «Le secteur le plus résistant aux crises économiques est le secteur vert. en 2009, l’Allemagne a réussi à créer 1 million postes d’emplois à travers les startups et les entreprises vertes, ce qui encadre notre sujet et confirme que les exigences environnementaux sont aujourd’hui une nécessité et non un luxe».

Khaled Merzghani, program manager chez Green4Youth, un programme visant à accompagner, notamment financièrement, les startups et les PME travaillant dans l’économie verte, a lui aussi était présent et a présenté son propre témoignage.

Il a, en effet, souligné que le concept de l’économie verte est nouveau en Tunisie, tout comme les projets allant dans ce sens et qui sont en train d’être lancés, et que c’est que pour cette raison que l’impact direct sur l’environnement n’est, pour le moment, pas très visible.

«Mais on voit des initiatives et des entrepreneurs de plus en plus conscients», a-t-il ajouté.

Dalanda Ezzedine, qui représente le ministère de l’Environnement a, de son côté, assuré que son département encourage grandement les stratups et tous les jeunes qui réalisent des projets relevant de l’économIACEie verte et de l’économie circulaire, soulignant qu’il s’agit d’un «mariage entre l’économie et l’environnement et une solution intéressante aux problèmes environnementaux par lesquels passe le pays».

L’impact du concept en Tunisie n’est pas encore visible

Elle a, par ailleurs, expliqué que l’entreprenariat vert «incarne la conciliation entre la poursuite de la croissance économique et la préservation de l’environnement, en tenant compte du facteur humain et du développement social, via la mise en œuvre de principes généraux, tels que celui de la responsabilité élargie du producteur, le principe pollueur-payeur, l’économie sociale et solidaire et la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises et organisations».

Mohamed Bougriba, managing director chez Vivo Energy, a, pour sa part, estimé que la solution pour pousser les jeunes à démarrer des projets dans les secteurs pionniers, à l’instar de l’économie circulaire et de l’entrepreneuriat vert, est la coopération conjointe entre 3 principaux acteurs, à savoir les secteurs public et privé et la société civile.

Il a ajouté que le domaine de la gestion des déchets est une opportunité pour lancer ce type de projets, qui représentent une solution aux problèmes environnementaux de plus en plus préoccupants dans plusieurs gouvernorats tunisiens, dont Sfax récemment.

Bougriba a, d’autre part, souligné que l’une des expériences réussies en Tunisie, dans laquelle les 3 acteurs susmentionnés se sont réunie, est celle de la Start’Act 1.0, qui a réuni environ 800 startups, ajoutant qu’il existe de nombreuses opportunités et idées autour des startups qui travaillent dans des domaines liés à la protection de l’environnement, et qui nécessitent du temps pour que leurs résultats importants apparaissent.

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