Tunisie : deux limogeages et des interrogations !

L’annonce du limogeage de deux Pdg d’institutions publiques aux activités orientées vers l’étranger, qui plus est à quarante-huit heures de l’ouverture à Djerba du 38e Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie, est une décision pour le moins maladroite. Et pour causes… (Ilustration: Abdelbasset Ghanmi et Borni Salhi).

Les deux hauts responsables limogés sont le Pdg de l’Agence de promotion des investissements étrangers (Fipa), Abdelbasset Ghanmi, démis de ses fonctions, à compter du 5 octobre 2022, par décret présidentiel, publié au Journal officiel de la république tunisienne (Jort), hier, jeudi 17 novembre, et le Pdg de l’Agence tunisienne de coopération technique (ATCT), Borni Salhi, démis de ses fonctions, avec effet au 10 octobre 2022, également par arrêté présidentiel, publié au Jort d’hier.

Au-delà de raisons ayant conduit à ce double limogeage, du reste non expliqué, le timing de son annonce officielle est pour le moins malheureux, car la présence des Pdg de la Fipa et de l’ATCT dans les coulisses du sommet aurait été sans doute utile pour les intérêts de la Tunisie. Par conséquent, leur absence pour cause de limogeage pourrait susciter des interrogations chez leurs homologues dans les autres pays francophones représentés à Djerba.

Mais c’est ainsi, quand la totalité du pouvoir est détenu par un seul homme, le président de la république Kaïs Saïed en l’occurrence, qui semble complètement débordé par l’ampleur des charges assumées, et qui plus est, ne semble pas bien entouré, on doit s’attendre à ce genre de décisions à l’emporte-pièce, souvent dictées par le ressentiment.

I. B.   

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