Tunisie : du nouveau dans l’affaire de la société de paris en ligne

Les informations sur l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État, et qui avait pour point de départ une banale affaire de blanchiment d’argent impliquant les responsables d’une société privée de paris sportifs en ligne, sont distillées avec parcimonie à travers les réseaux sociaux et certains médias.  

En attendant que le juge d’instruction du Bureau n° 33 au tribunal de première instance de Tunis interroge les 25 personnes déjà poursuivies dans cette affaire, dont d’anciens responsables politiques, d’anciens cadres sécuritaires, des figures bien connues de la télévision et d’éminents professionnels des médias, Mosaïque nous apprend, aujourd’hui, dimanche 27 novembre 2022, que le juge d’instruction au pôle judiciaire financier a émis un mandat de dépôt contre le propriétaire d’un site de paris sportifs en ligne chez qui on a saisi une importante somme en monnaies locales et étrangères, estimée à plus de 10 millions de dinars.

Selon les premiers éléments de l’enquête, des agents de la Garde nationale de Laouina ont surveillé un site web bien connu, spécialisé dans les paris sportifs en ligne en Tunisie et à l’étranger, et constaté d’énormes flux d’argent et transferts financiers à l’intérieur et à l’extérieur du pays en devises locales et étrangères.

Selon les enquêtes menées, en coordination avec le ministère public, les bureaux du propriétaire du site bien connu entre Sousse et Tunis ont été perquisitionnés, à la suite de quoi d’énormes sommes d’argent ont été saisies, estimées à plus de 10 millions de dinars.

Après avoir auditionné le propriétaire du site de paris sportifs en ligne, le juge d’instruction près le pôle judiciaire financier a délivré contre lui un mandat de dépôt pour des accusations portant sur le blanchiment d’argent. Il reste cependant à connaître le lien entre le blanchiment d’argent et le complot contre la sûreté de l’Etat, qui reste trop flou. Sauf à penser que l’argent ainsi collecté devait servir à financer une opération de déstabilisation politique. Ce qui mériterait d’être clarifié.

Cela dit, nous nous sommes gardés de citer les noms des personnes citées dans cette affaire pour ne pas les livrer en pâture à la vindicte populaire, alors qu’ils (et elles) restent innocent(e)s des accusations portées contre elles jusqu’à preuve du contraire.

I. B.

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