Faible mobilisation pour les législatives en Tunisie : Pour Nadia Chaabane le peuple ne croit plus en Kaïs Saïed

Intervenant ce samedi 17 décembre 2022 sur TV5 Monde, la constituante (2011-2014) Nadia Chaabane, membre du bureau politique du parti Al-Massar est exprimée sur la faible participation au 1er tour des législatives en Tunisie, tout en dénonçant «des élections en trompe l’œil, pour un parlement sans pouvoir sans projet…»

Nadia Chaabane a affirmé ne pas du tout être surprise par le faible taux de mobilisation des Tunisiens aux législatives, estimant que le peuple tunisien n’a pas adhéré à ce processus électoral, car il ne croit plus en Kaïs Saïed le président de la république : «Il a commencé par suspendre la constitution et le parlement et là il est en train de suspendre quelque part le processus démocratique et la transition», a-t-elle indiqué.

Nadia Chaabane affirme également que le président Saïed est en train de tracer son chemin en mettant en place son propre projet, tout en déplorant l’absence de dialogue et de débat.

«Il va se retrouver face à face avec la même population qui ne s’est pas mobilisée qui n’a pas été voter parce qu’elle ne croit même plus en lui et elle n’en attend rien», a ajouté la constituante en lançant : «Aujourd’hui il y avait plus la queue chez le boulanger que devant les bureaux de votes».

La dirigeante Al-Massar a également affirmé que la Tunisie s’achemine même sur une période un peu sombre et pointe du doigt la responsabilité du président de la république.

«Une responsabilité historique dans la suspension de cette transition démocratique où malgré toute les difficultés les choses ne peuvent se faire avec une seule voix, il faut impliquer tout le monde dans ce processus, chose qu’il ‘na jamais souhaité. Il a tendance à s’écouter tout seul on a le droit un monologue, on n’a jamais eu le droit à un président qui s’est adressé à nous et d’ailleurs il ne s’adresse pas du tout aux médias ni qui que ce soit, il est dans un monologue», a encore ajouté Mme Chaabane, avant de conclure : «Il est en train de dérouler son projet sans concertation d’aucune sorte donc à partir de là il est seul responsable de la situation et du marasme dans lequel se trouve aujourd’hui le pays et la crise profonde dans laquelle s’enfonce le pays de jour en jour… La priorité numéro 1 est économique et c’est le dernier de ses soucis»

Y. N.

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