Prêt FMI à la Tunisie : le dernier coup d’accélérateur

Pour finaliser dans quelques semaines son accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt de 1,9 milliard de dollars, la Tunisie est tenue d’accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles convenues et de mobiliser des financements complémentaires auprès d’autres bailleurs de fonds, notamment arabes.   

La cheffe du gouvernement Najla Bouden, a passé en revue, lors de sa rencontre, mardi 14 février 2023, avec la directrice exécutive du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva, la progression du programme de réformes décidé par la Tunisie.

L’entretien a eu lieu en marge des travaux du Sommet mondial des gouvernements qui se tient du 13 au 15 février à Dubaï aux Emirats Arabes Unis, sur le thème «Façonner les gouvernements de l’avenir».

La directrice exécutive du FMI a exprimé, lors de l’entrevue, sa satisfaction de l’état d’avancement des réformes entreprises, affirmant sa disposition à œuvrer en vue d’accélérer leur rythme pour parvenir à un accord définitif avec la Tunisie concernant le programme de crédits.

Pour rappel, le FMI avait, reporté la réunion de son conseil d’administration concernant le programme de crédits au profit de la Tunisie qui était prévue le 19 décembre dernier pour accorder à la Tunisie le temps nécessaire lui permettant de finaliser ses programmes de réformes.

Le 15 octobre 2022, le Fonds avait annoncé être parvenu à un accord avec la Tunisie au niveau des services pour appuyer les politiques économiques de la Tunisie par un accord au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) d’une durée de 48 mois et pour un montant d’environ 1,9 milliard de dollars.

Le nouveau programme, élaboré par les autorités tunisiennes et appuyé par le FMI, vise à rétablir la stabilité macroéconomique, à renforcer les filets de protection sociale et l’équité fiscale, et à accélérer les réformes favorisant un environnement propice à une croissance inclusive et la création d’emplois durables.

A noter que la concrétisation de l’accord entre le FMI et la Tunisie constitue la première épreuve à travers laquelle l’institution de Bretton Woods saura si son appel à une coopération plus soutenue et plus ciblée dans la région est entendu.

A rappeler aussi que la Tunisie est parvenue à conclure un accord préliminaire avec le FMI depuis le 15 octobre 2022, en vue d’obtenir un prêt de 1,9 milliard de dollars, remboursable sur une période de 48 mois. Mais, le pays attend toujours l’approbation de cet accord par le conseil d’administration du fonds.

La déprogrammation du dossier de la Tunisie de l’ordre du jour de son conseil d’administration réuni en janvier 2023 a relancé les spéculations et les polémiques sur la capacité du pays à mener à bien ce dossier.

Entre-temps, les autorités financières tunisiennes ont toujours affirmé que la finalisation de l’accord est en cours et que les financements du FMI sont peut-être retardés, mais finiront par arriver, et ce en dépit de la succession des déclarations des économistes, sur un éventuel envoi du dossier tunisien devant le Club de Paris.

Des médias arabes ont rapporté lundi dernier, que la mise en œuvre de l’accord conclu en octobre 2022 entre la Tunisie et le FMI sera adoptée «très bientôt» et sa finalisation dépend de la mobilisation d’autres fonds de la région, de manière à permettre la concrétisation des réformes promises par le gouvernement tunisien.

I. B. (avec Tap).

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