La pollution du Golfe de Gabès : une catastrophe tunisienne

Coordonnateur de la campagne «Stop à la pollution», Kheireddine Dbia a tiré la sonnette d’alarme sur la disparition de 2.000 tonnes d’ammonitrate dans la zone industrielle de Gabès et appelé à la publication de rapports sur la sécurité et la protection de cette zone industrielle.

«Les seuils de pollution dans la zone industrielle de Gabès pourraient provoquer une explosion comme celle du 13 mars 2021», a averti Dbia lors d’une conférence de presse au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) à Tunis, vendredi 17 mars 2023.

En mars 2021, un camion-citerne d’asphalte a explosé dans la zone industrielle de Gabès, dans le sud-est de la Tunisie, tuant six personnes et en blessant une, et causant des dégâts matériels.

Dbia a demandé que les récentes enquêtes sur la disparition de plus de 2 000 tonnes de nitrate d’ammonium soient rendues publiques. «Cette disparition constitue une menace pour la sécurité nationale en raison de la possibilité d’utiliser de l’ammonitrate pour fabriquer des explosifs», a-t-il déclaré.

Le ministère de l’Industrie devrait également achever le démantèlement des unités polluantes de production de phosphogypse à Gabès, conformément aux décisions du conseil des ministres du 29 juin 2017.

Des ONG concernées par les problèmes de pollution à Gabès vont manifester dans les prochains jours pour faire pression sur les autorités afin qu’elles prennent des mesures plus décisives pour sauver l’une des villes tunisiennes les plus affectées par la pollution industrielle.

Les autorités ne prennent pas au sérieux le dossier de la pollution dangereuse à Gabès, indique l’activiste, appelant le Groupe chimique tunisien et le ministère de l’Industrie à respecter les normes de sécurité dans la zone industrielle, qui pourrait être le théâtre d’une catastrophe environnementale et menacer la sécurité de toute la zone et de ses habitants.

La campagne «Stop à la pollution» continuera à mobiliser le public pour «mettre fin aux crimes environnementaux en Tunisie et lutter pour un plan de développement alternatif respectueux de l’environnement, qui est le fondement des droits de l’homme», a-t-il conclu.

D’après Tap.

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