Pour lutter contre la sécheresse et le changement climatique, le gouvernement tunisien mise également sur le développement d’usines de dessalement de l’eau de mer. Au vu de l’aggravation du stress hydrique au cours de la dernière décennie, pour cause de changement climatique, on aurait dû y penser beaucoup plus tôt. (Illustration: Najla Bouden annonce le démarrage des travaux de la première pierre au projet d’usine de dessalement de l’eau de mer de Sfax, le 1er avril 2022, financée par un prêt japonais.).
Le directeur général de la Société tunisienne d’exploitation et de distribution de l’eau (Sonede), Mosbah Helali, a révélé que 3 usines de dessalement d’eau de mer sont actuellement en construction à Gabès, Sfax et Sousse qui entreront en service fin 2024, et des appels d’offres pour la construction de 4 autres stations à Tozeur, Kébili, Sidi Bouzid et Ben Guerdane seront lancées prochainement.
Helali a souligné au journal Echourouk la nécessité pour la Tunisie de renforcer le réseau d’usines de dessalement d’eau de mer et d’augmenter le taux de mobilisation des eaux pluviales à travers 4 barrages en construction et deux autres dont la construction commencera dans un avenir proche, déplorant que 16 000 puits non autorisés ont été enregistrées dans les gouvernorats du sud et du centre en cours de forage, entraînant l’épuisement de la nappe phréatique dans la région.
La Tunisie a mis en place un système de quotas d’eau potable depuis le 30 mars, interdisant son utilisation dans l’agriculture et à d’autres fins jusqu’au 30 septembre, la rationnant en ville pendant la nuit, en raison de la sécheresse persistante dans le pays.
En effet, les pluies de la semaine dernière n’ont pas amélioré le taux de remplissage des barrages qui reste autour de 30%.
Le directeur de la Sonede a également évoqué la possibilité, si la situation ne s’améliore pas, d’étendre les coupures partielles d’eau potable pendant la pointe estivale également aux heures diurnes, rappelant que les ressources en eau disponibles ne permettent plus de pomper l’eau à un rythme continu.
L’eau potable ou à usage civil représente 20% de la consommation générale d’eau, alors que l’activité agricole consomme 80% des ressources, c’est pourquoi il est nécessaire d’instaurer une culture de rationalisation de la consommation d’eau, a déclaré Helali.
D’après Ansa.
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