Immigration : Les hôteliers italiens demandent d’ouvrir les frontières

«Il y a un manque de personnel, des entretiens via Skype et le contrat tout de suite. Il faut ouvrir les frontières», a lancé Luigi Fosson, dans une sorte de plaidoyer pour l’immigration qui tranche avec le discours hostile aux immigrés avec lequel la présidente du conseil italien Giorgia Meloni s’était fait élire il y a un an.

Le président de l’Association des hôteliers et entreprises touristiques de la Vallée d’Aoste (Adava), dans le nord-ouest de l’Italie, qui est cité par l’agence de presse officielle Italienne Ansamed, intervenait lors d’un débat animé par Mario Deaglio sur l’économie de la région italienne du Val d’Aoste organisé par Bankitalia, mercredi 28 juin 2023, à la caserne Cesare Battisti.

L’homme d’affaires a déclaré : «Il y a actuellement 240 000 offres d’emploi, 100 000 dans le secteur agricole et 140 000 dans d’autres secteurs. Seuls 82 000 ont été satisfaites. Mais ce n’est pas tout, pour ces 82 000, le processus prend un an et demi. Ça ne finit jamais. Nous devons nous mettre dans les conditions». Et d’enchaîner: «Je sais qu’il y a des travailleurs en Tunisie, en Albanie, partout. En Amérique du Sud, il y en a beaucoup, maintenant beaucoup d’Argentins arrivent avec des membres de leur famille qui sont d’origine italienne et sont donc en train de reprendre la nationalité italienne. Je dois pouvoir décrocher le téléphone, appeler une agence de l’État, demander un entretien et le faire via Skype. Ensuite, je dis : ‘‘Je vais l’embaucher, je lui enverrai le contrat de travail, vous m’envoyez l’ouvrier’’. Ce doit être une chose simple, mais elle est actuellement impossible. Dans ces conditions, c’est la survie de nos entreprises qui est en jeu».

Le président de l’association des hôteliers a aussi souligné : «Avant la guerre, en Val d’Aoste, nous avons eu littéralement une invasion de Vénitiens, qui sont devenus Valdôtains comme les autres. Dans l’immédiat après-guerre, nous avons eu des Calabrais. Quiconque arrive, a le pays à cœur, veut rester ici, doit être considéré comme Valdôtain et doit en avoir la possibilité».

I. B.

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