Si chaque génération transmet à la suivante un monde pire que celui qu’elle a reçu, la civilisation humaine finira par disparaître. Aussi une question s’est-elle imposée à l’auteur : Que laisse ma génération à la génération suivante ?
Par Dr Sadok Zerelli
Lorsque qu’on atteint le crépuscule de sa vie (à 74 ans, je peux dire que c’est mon cas), on se rend compte que même si le corps vieillit sous le poids de l’âge et des maladies dites chroniques propres au troisième âge (diabète, arthrose, cholestérol, etc.), l’esprit reste aussi vif qu’à vingt ans et n’arrête pas de «gamberger» dans tous les sens pour trouver des réponses à des questions qu’on ne pensait jamais se poser.
Certaines de ces questions sont d’ordre personnel (Ai-je atteint les objectifs que je m’étais donnés durant ma jeunesse? Ai- je réalisé la carrière dont je rêvais? Ai-je réussi l’éducation de mes enfants ?, etc.), d’autres sont d’ordre métaphysique (Y-a-il une vie après la mort? Le paradis et l’enfer existent-ils vraiment et si oui, où est-ce-que je risque de finir, compte tenu de mes actions sur terre et de mes croyances?, etc.), et d’autres se situent entre les deux, telles que celles-ci: Que laisse ma génération à la génération suivante ? Est-ce-que l’état du monde qu’elle a reçu de la génération de ses parents est meilleur ou pire que celui qu’elle laissera à ses enfants et petits enfants?
La réponse à ces questions varie certainement d’une personne à une autre, selon son vécu, sa conception du sens de la vie sur terre, sa conscience de la mort inévitable qui s’en suivra, ses croyances religieuses ou philosophiques…
Pour ma part, étant un économiste (il m’arrive quelquefois de regretter de l’être) qui a la déformation professionnelle de raisonner toujours en termes de bilans, j’ai essayé dans ce qui suit de répondre à ces questions en établissant celui de ma génération, ou celui que je crois être, tout en sachant que je suis loin d’être objectif et que beaucoup de lecteurs et de lectrices vont le contester avec des arguments probablement aussi valables que les miens.
Autant dire que les développements qui suivent visent plus à lancer un débat sur ces questions existentielles qu’à asséner des vérités que personne ne détient, moi en premier.
Comme chaque bilan doit comporter un actif et un passif, je vais commencer par ce dernier car il est malheureusement le plus lourd et le plus évident à établir :
1- Une dette publique excessive : J’avais calculé dans un article précédent publié sur Kapitalis («Tunisiens, arrêtons de mendier et mettons-nous au travail !») que sur la base des chiffres publiés par le ministère des Finances même, la dette publique souveraine (en devises) ou locale (auprès des banques commerciales) s’élève à 30 450 dinars par Tunisien actif occupé, à l’exclusion des enfants, des chômeurs et des personnes âgées.
Cette dette contractée par l’Etat et qui doit être remboursée par tous les contribuables futurs ne fera évidemment que croître avec les nouveaux emprunts que l’Etat compte contracter pour combler son déficit budgétaire (s’il arrive à le faire) et avec la dépréciation continue du Dinar qui ne semble pas s’arrêter.
Compte tenu du niveau des revenus de la nouvelle génération, au cas où elle trouvera un emploi, il lui faudra plusieurs années de travail pour rembourser une dette publique contractée par la génération de ses parents, dont elle n’a pas bénéficié et pour laquelle elle n’a même pas été consultée. Cela pose un véritable problème de société et de justice entre les générations, qui relève d’ ailleurs davantage de la morale et de l’éthique que de l’économique. A telle enseigne, que le célèbre économiste anglais J. M. Keynes avait rédigé à la fin de sa vie un petit livre peu connu intitulé ‘‘Lettre à mes petits enfants’’ dans lequel il examine l’impact du fonctionnement de l’économie du marché sur la justice sociale non seulement entre catégories sociales de la même génération, mais aussi entre générations différentes et dans lequel il va jusqu’à proposer de changer le nom de l’économie de «science économique» en «science de la morale».
2- Un ascenseur social en panne : Presque toute ma génération, en particulier ceux issus des classes moyennes et pauvres, qui étaient légions, ont bénéficié à fond de la vision moderniste de Bourguiba, qui était certes un dictateur, mais un dictateur éclairé qui a su édifier un État-providence qui prenait en charge les frais de scolarité de tous les enfants, leur fournissait leurs fournitures scolaires, les logeait et nourrissait dans des internats et leur accordait même des bourses pour leur argent de poche.
C’était un système d’enseignement incomparable avec celui en vigueur aujourd’hui où les parents de deux ou trois enfants doivent consacrer au moins la moitié de leur budget pour faire face aux dépenses de scolarité de leurs enfants inscrits, même dans les écoles publiques, et pour payer des cours particuliers que tout enseignant de mon époque digne de ce nom aurait honte de percevoir sur ses élèves parce qu’il les considère contraires à la noble mission d’enseignement dont il se sentait investi.
En travaillant normalement et sans être des génies, nous arrivions presque tous à gravir tous les échelons de l’enseignement et à décrocher nos diplômes pour trouver tout de suite et même avec l’embarras du choix des emplois et des carrières qui nous permettaient de gagner nos vies, faire de belles carrières, fonder nos familles et nous valoriser dans la société.
Aujourd’hui, avec un taux de chômage de l’ordre de 40% parmi les diplômés de l’enseignement supérieur, on peut affirmer que cet ascenseur social est en panne, dans le sens où avoir un diplôme est loin de garantir un emploi, comme le dit à juste raison un des slogans des jeunes : «Tu étudies ou pas, il n’y a pas d’ avenir».
On peut discuter longuement sur les raisons pour lesquelles l’ascenseur social est en panne : est-ce la faiblesse de la croissance économique qui ne crée pas assez d’emplois ou est-ce l’inadaptation entre la formation donnée à ces diplômés et les besoins réels de l’économie? Probablement les deux à la fois. Il n’empêche que la faute revient à ma génération qui n’a pas n’a pas mis en œuvre des politiques de développement économique qui créent assez d’emplois, ou n’a pas su donner à la génération suivante une formation qui correspond aux besoins du marché.
3- Un système d’enseignement en état avancé de délabrement : Tous les observateurs, acteurs du système et parents d’élèves reconnaissent que le système d’enseignement primaire, secondaire et supérieur, public et privé confondus, ne cesse de se dégrader d’une année à l’autre et que le niveau moyen des élèves et des diplômés produit par ce système ne cesse de baisser.
Certes, le système semble performant en nombre de diplômés puisque on compte plusieurs centaines de milliers de diplômés, des dizaines de milliers de titulaires d’un master ou même d’un doctorat, mais il faut reconnaître que dans ce domaine la quantité cache la qualité.
D’ailleurs, selon le classement de l’Université de Shanghai des meilleures universités dans le monde, la première université tunisienne arrive au rang de… 975e !
Compter sur l’émergence et le développement des universités privées pour améliorer ce score et la qualité de l’enseignement dans nos universités est un leurre. En effet, à part quelques universités qui se comptent sur les doigts d’ une seule main et qui ont été fondées par d’anciens professeurs universitaires qui sont des passionnés de leur métier, toutes les autres l’ont été par des hommes d’affaires qui n’ont pas enseigné une seule heure de leur vie, qui ne connaissent rien à la pédagogie et à la formation et qui voient dans l’enseignement supérieur avant tout un «créneau» du marché ou une «niche de profit» qui leur permettra de s’enrichir au plus vite en profitant de la dégradation de l’enseignement public et du désarroi qu’elle a provoqué chez les parents des étudiants.
Là aussi, on peut discuter longtemps sur les causes et les responsables de la dégradation du niveau de l’enseignement public et privé, est-ce le système lui-même? Est-ce les programmes qui y sont enseignés? Est-ce le niveau des enseignants eux-mêmes ?
Certainement tous ces facteurs à la fois mais cela ne change rien à la conclusion que ma génération (corps enseignant, cadres et ministres de l’éducation nationale ou de l’enseignement supérieur ou simples parents d’élèves) n’a pas su former et préparer la génération suivante pour affronter le phénomène de la mondialisation et faire face à la compétitivité internationale accrue par l apparition de l’Internet.
4- L’émigration n’est plus un choix mais une nécessité : De mon temps, on émigrait par ambition personnelle, pour faire des études de troisième cycle qu’on ne pouvait pas faire en Tunisie, pour découvrir d’autres horizons et civilisations, mais toujours avec l’intention de revenir un jour ou l’autre au pays.
Aujourd’hui, l’émigration a changé de visage, de motif et de profil. Que ce soit l’émigration légale par avion avec visa et contrat de travail, ou illégale sur des embarcations de fortune, sans visa ni contrat de travail, il y a un air de non retour, de désespoir dans la possibilité de vivre dans ce pays et de son abandon définitif pour aller tenter de refaire sa vie ailleurs. Je n’en veux comme preuve que certains de nos migrants n’hésitent pas à embarquer avec eux femmes et enfants en bas âge et leur font courir le risque de se noyer avec eux, tellement ils ont perdu tout espoir dans ce pays.
Le profil des candidats à l’émigration a changé aussi : ce ne sont plus des ouvriers et des manœuvres qui partent travailler à l’étranger pour envoyer un peu d’argent à leurs familles restées en Tunisie, mais des médecins, ingénieurs, informaticiens et autres cadres supérieurs qui sont soit au chômage, soit qu’ils ne trouvent pas l’environnement professionnel qui leur permet de progresser et de s’épanouir.
Ainsi, certaines sources estiment à 8000 médecins, 6000 informaticiens, 2000 ingénieurs, etc., le nombre de cadres supérieurs que la Tunisie a formé au coût de plusieurs millions de dinars mais dont d’autres pays profiteront pour améliorer les conditions de vie de leurs populations.
Ce gâchis qu’on appelle d’un terme pompeux «la fuite des cerveaux» et qui est devenu depuis quelque temps une véritable «hémorragie des cerveaux» est à mettre incontestablement au passif de la génération qui était aux commandes dans ce pays, à différents échelons et dans divers secteurs, c’est-à-dire ma génération.
Ce constat est d autant plus triste à faire que nos enfants ayant fui en Europe, même quand ils sont des cadres supérieurs, sont souvent exploités, sous-payés et victimes de racisme que la montée des partis politiques d’extrême droite qu’on observe partout en Europe et certaines déclarations pour le moins maladroites de notre président Kaïs Saïed, telles que celle-ci : «Les migrants subsahariens sont des hordes qui menacent le caractère arabo-musulman de la population tunisienne» * laissant entendre que les Tunisiens sont eux-mêmes racistes vis-à-vis des migrants subsahariens n’ont fait qu’exaspérer.
5- Un système de santé à double vitesse : N’étant pas de formation médicale, je ne connais pas grand chose du fonctionnement du secteur médical pour en parler en connaissance de cause. Mais en tant que citoyen, il y a trois choses qui me frappent : la prolifération des cliniques privées, la cherté de tout acte médical et le plafond ridiculement bas fixé par la Cnam pour le remboursement des soins et des médicaments.
Comme la prolifération des universités privées est un signe qui ne trompe pas sur la dégradation de l’enseignement public, la prolifération des cliniques privées est un signe qui ne trompe pas sur la dégradation de la santé publique.
Aujourd’hui, pour le moindre bobo et un séjour même d’une nuit dans une clinique privée, il faut décaisser plusieurs milliers de dinars dont une bonne partie pour des frais de séjour tarifés plus cher que dans un hôtel cinq étoiles.
Tout comme l’enseignement privé, les cliniques privées sont devenues un «business» très rentable où la santé du malade et la vie humaine ne comptent pas devant la recherche du profit.
Alors que l’enseignement et la santé sont des services publics de base que tout Etat est tenu de fournir à toutes les classes sociales, qu’elles soient riches ou pauvres, la nouvelle génération doit vivre dans un système de santé à deux vitesses : un gratuit ou presque, mais de très mauvaise qualité et un autre de bonne qualité mais que seuls les riches peuvent se payer, ce qui crée une injustice sociale de plus à mettre au passif du bilan de ma génération qui était aux commandes de ce pays, qui a laissé faire sinon profité de ce système.
6- Un désert culturel : Ma génération a grandi avec la radio et, pour les plus riches et plus chanceux, une télévision en noir et blanc avec une seule chaîne nationale. Notre principale distraction, surtout pendant les longues vacances de l’été, était la lecture et on dévorait tout ce qui nous tombait sous la main : littérature française et arabe, histoire, romans policiers, livres illustrés, etc.
Ma génération n’a pas su transmette à la génération suivante l’envie et le plaisir de la lecture. Aujourd’hui, Facebook et les autres réseaux sociaux ne laissent plus de temps de lecture à la génération Y qu’on appelle aussi la génération digitale. Qui de cette génération a lu Zola ou Tolstoï ou Hemingway ou, pour parler de la littérature arabe, Taha Hussein ou Georgy Zeidane ou Taoufiq El-Hakim ? Qui écoute les symphonies de Wagner, de Mozart ou Beethoven? Sur quelle chaîne de télé ils peuvent suivre des émissions telles que ‘‘Les dossiers de l’écran’’ ou ‘‘Apostrophes’’ ou même ‘‘Le commandant Cousteau’’? Ce n’est certainement pas en regardant les soi-disant talk-shows sur les chaînes de télé tunisiennes où les animateurs et les chroniqueurs rivalisent de débilités pour faire de l’audimat ou en allant voir des soi-disant «one man shows» où des artistes ou ceux qui se prennent comme tels, confondent humour et vulgarité, que les jeunes de la nouvelle génération vont pouvoir combler leur vide ou désert culturel.
Le résultat est une jeunesse aux idées uniformes, alignées sur la culture américaine qui transite par l’Europe pour arriver chez nous à travers les réseaux sociaux, pour qui l’apparence physique compte plus que la culture et qui imite même dans sa tenue vestimentaire les tendances qui sont véhiculées par Facebook, Tick Tok, Instagram et autres réseaux sociaux.
7- La dégradation de l’environnement : La nouvelle génération Y hérite d’une planète Terre où il fait incontestablement moins bon de vivre que celle que nous avons héritée de nos parents : pollution de l air, raréfaction des ressources aquatiques et maritimes, déforestation, trou d’ozone de plus en plus grand, réchauffement climatique, dérèglement des saisons et j’en passe.
Certes, ce n’est pas la faute à la génération précédente seulement, mais à toutes les générations qui se sont succédé depuis la révolution industrielle, mais la mienne avec son modèle de vie basé sur la consommation à outrance a certainement accéléré le processus de dégradation des conditions de la vie sur terre. Au point que certains scientifiques estiment que la température moyenne de la terre augmentera de +1,5 Celsius d’ici 50 ans, entraînant une fonte plus rapide des glaces polaires, de grandes inondations, un relèvement du niveau de la mer qui inondera plusieurs villes côtières, etc. Or, un horizon de 50 ans n’est pas si loin que cela et c’est même l’âge où la génération Y née autour de l’année 2000 aura mon âge !
Face à ce passif très lourd de ma génération et sachant qu’un bilan doit comporter forcément un passif et un actif j’ai essayé d’identifier ce que je pourrais mettre à son actif dont elle pourrait être fière. J’avoue que j ai dû vraiment «me creuser les méninges» pour arriver à en identifier deux, mais je serais heureux si les lecteurs et lectrices en identifient d’autres et qu’ils m’en fassent part dans leurs commentaires:
1- Une plus grande combativité : Ayant hérité de la génération de leurs parents d’un monde plein d’obstacles et où il est beaucoup plus difficile de faire sa vie et de s’épanouir que celui que ma génération a connu, les jeunes Tunisien(ne)s d’aujourd’hui font preuve d’un courage et d’une combativité qui forcent l’admiration. J’en connais qui sont partis dans les coins les plus reculés d’Afrique et les pays lointains d’Australie, de Nouvelle Zélande ou d’Asie pour livrer le combat et se faire leur chemin dans ce monde.
Cette combativité se ressent d’ailleurs davantage chez les filles qui sont obligées de livrer deux combats : l’un contre toutes les difficultés que tous les jeunes doivent affronter dans le monde que ma génération leur a léguées, et l’autre contre la misogynie et les mentalités patriarcales qui demeurent encore dans notre société arabo-musulmane malgré la promulgation du Code du statut personnel, etc.
J’ai pu observer dans un secteur d’activité que je connais bien, celui du consulting international, que beaucoup de jeunes femmes tunisiennes, ingénieures en génie civil, ayant la trentaine et célibataires, n’hésitent pas à passer deux ou trois mois en pleine brousse africaine pour contrôler des travaux de construction de routes, dans les endroits les plus reculés du monde, où il n’y a pas de «toilettes» ni pour femmes ni pour hommes, dormant dans des containers transformés en chambres d’hôtel et entourées d’ouvriers autochtones qui, pour la plupart, n’ont jamais vu une femme blanche de leur vie.
Ces jeunes femmes constituent une nouvelle race qui n’existait pas lorsque j’ai commencé le métier du consulting il y a 30 ou 40 ans et où tous les ingénieurs en génie civil étaient des hommes.
2- Une plus grande ouverture sur le monde: Grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) qui n’existaient pas de mon temps, la nouvelle génération est incontestablement plus informée sur l’état du monde, les dernières découvertes technologiques, les dernières tendances dans tous les domaines de la vie. Même s’ils ne connaissent pas tout, ils sont capables par quelques clics sur leur téléphone portable d’accéder à toutes les informations sur n’importe quel sujet.
Malgré cette plus grande connectivité au reste du monde, j’ai hésité à mettre cette plus grande ouverture sur le monde au chapitre des avantages pour la nouvelle génération par rapport à la mienne, parce qu’elle est à double tranchant : elle est un avantage si elle est bien utilisée pour se former et progresser dans la vie, comme elle peut être un inconvénient si elle est mal utilisée.
En effet, j’ai lu quelque part que 95% des Français utilisent Internet pour se connecter sur des sites pornographiques ou de rencontres pour adultes ! Je n’ai aucune idée sur ce pourcentage en Tunisie, mais je ne serais pas surpris d’apprendre qu’il est assez consistant, surtout parmi nos jeunes, avides de découvrir le monde de la sexualité comme tous les jeunes du monde. Or, j’imagine les dégâts que ces films pornographiques qui réduisent les femmes à des objets sexuels peuvent faire dans l’esprit d’un préadolescent de 13 ou 14 ans et de sa représentativité des relations entre hommes et femmes.
J’ai lu quelque part aussi que 52% des couples en France se sont connus en ligne à travers des sites de rencontres dont l’ordinateur a «matché» les profils. Sans être particulièrement romantique, je trouve que c’est triste pour un homme ou une femme de ne pas connaître durant leurs vies la passion telle que décrite par l’un de plus beaux poèmes de Nizar Qabbani «un regard puis un sourire puis un rendez-vous, puis une rencontre puis une romance».
En conclusion de cette réflexion personnelle sur le legs de ma génération à la suivante que je partage avec d’autres mais que je ne je ne demande à personne de partager, j’ai bien envie de demander «pardon» à la génération qui a suivi la mienne en espérant qu’elle saura transmettre à la génération qui la suivra un monde meilleur que celui que ma génération lui a transmis. Autrement, si chaque génération transmet à la suivante un monde pire que celui qu’elle a reçu, la civilisation humaine finira par disparaître. C’est peut- être la destinée de l’Humanité et que c’est ainsi que finira la vie sur terre.
* Economiste consultant international.
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