«Pour l’instant, seuls des dirigeants comme (Giorgia) Meloni et (Mark) Rutte ont manifesté leur soutien au mémorandum d’accord entre l’Union européenne et la Tunisie» sur la migration, signé à Carthage en juillet dernier.
C’est ce qu’a déclaré Manfred Weber, le président du groupe du Parti populaire européen (PPE), lors d’une conférence de presse à Strasbourg, lundi 2 octobre 2023. Selon ses propos rapportés par Ansamed, il a ajouté : «Je demande depuis des semaines que des dirigeants comme (Emmanuel) Macron et (Olaf) Scholz s’engagent également sur cette question», tout en précisant que «Scholz doit se rendre en Tunisie», sans préciser la date de cette visite du chancelier allemand.
Weber avait visité la Tunisie, le 29 août dernier, et rencontré le président de la république Kaïs Saïed, auquel il a transmis le message selon lequel «la migration est un défi commun» que l’UE et à la Tunisie doivent «relever ensemble.»
Quelques heures seulement après la déclaration de Weber soulignant les divergences européennes à propos dudit mémorandum, le président Saïed a fait une déclaration où il remettait clairement en question ce projet d’accord. «La Tunisie, qui accepte la coopération, n’accepte rien qui ressemble à de la charité ou à de l’aumône», a-t-il déclaré.
Il reste à savoir si, suite à ces déclarations, la visite à Tunis du chancelier Scholz va être maintenue et si le processus d’adoption du mémorandum par l’UE va être accéléré ou… mis en veilleuse.
I. B.
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