Qui peut encore justifier les crimes de guerre des Israéliens ?

A force de se mettre au dessus de la loi, le sionisme est enfin en voie d’être considéré comme une entreprise coloniale hors la loi et de l’histoire.

Par Elyes Kasri *

Crimes de guerre

L’hôpital Al Chifa de Gaza n’est pas seulement le tombeau de dizaines de patients palestiniens, après la meurtre de plusieurs milliers d’enfants palestiniens, mais surtout celui du projet sioniste israélien qui perd ainsi toute légitimité morale, s’il en a jamais eu une, et se range déshonorablement au rang de l’armée nazie dans ses moments les plus infâmes.

Au lieu d’Eretz Israël, Gaza ouvrira pour l’establishment politique et militaire israélien les portes d’un nouveau procès de Nuremberg avec une longue série de condamnations pour crimes de guerre et contre l’humanité.

Face à tant d’horreurs et d’atrocités délibérées, planifiées et systématiques qui n’ont rien à voir avec la légitime défense, le silence ou toute vaine tentative de justification de ces abominations ne sera rien d’autre qu’une complicité morale et possiblement légale dans le crime international le plus abject depuis la deuxième guerre mondiale.

Folie sanguinaire

Sous prétexte d’éliminer le Hamas qualifié d’organisation islamiste-terroriste pro-iranienne, Israël et ses complices américains, occidentaux, indiens et arabes veulent en fait réaliser le casse du XXIe siècle même si c’est au prix de crimes contre l’humanité allant jusqu’au génocide cyniquement prémédité et diaboliquement méthodique.

Ni légitime défense, ni légende éculée de la terre promise, Gaza est tout simplement devenue un butin énergétique et une plaque tournante de transport international qui fait saliver même les anciens amis et les faux frères arabes et musulmans.

Depuis les croisades, les Palestiniens n’ont pas fini de faire les frais de la folie sanguinaire, du cynisme et de la voracité de chaque époque.

Regain de conscience

Alors que de plus en plus d’Américains, surtout les moins de 35 ans, sont émus par les images du génocide palestinien commis à Gaza par Israël et ses complices étrangers et en premier lieu les Etats-Unis d’Amérique, certains déclarent avoir été enfin libérés de la mainmise de la propagande sioniste et de la déformation délibérée des faits auxquelles l’opinion publique américaine a été soumise pendant de nombreuses décennies par une presse et une classe politique aux ordres du réseau d’organisations et de donateurs sionistes plus loyaux à Israël qu’aux Etats- Unis d’Amérique.

Certains vont même jusqu’à prédire que la mainmise sioniste sur la politique étrangère américaine a été irrémédiablement ébranlée et ne sera plus désormais comme avant.

Après Volodymyr Zelensky, le clown raté qui connaîtra possiblement le sort de Nicolae Ceaușescu, viendra le tour de Benyamin Netanyahu et de sa bande de criminels de guerre qui feront face à leur sort après une fatigue et un lâchage américains de plus en plus probables.

A force de se mettre au dessus de la loi, le sionisme est enfin en voie d’être considéré comme une entreprise coloniale hors la loi et de l’histoire.

* Ancien ambassadeur.

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