«La Tunisie, qui n’est pas à l’abri de l’activité sismique tectonique, connaît ces derniers jours un taux de secousses important, mais celles-ci restent d’intensité faible ou modérée par rapport à d’autres pays comme l’Italie, le Maroc, la Turquie et récemment la Grèce.»
C’est ce qu’a déclaré le chef du département de recherche et développement géophysique à l’Institut national de météorologie (INM), Hassen Hamdi, expliquant à l’agence Tap, le 18 février 2025, que les régions de Meknassi, Mezouna et Menzel Bouzaiane dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, et du Snad dans celui de Gafsa ont enregistré des secousses entre le 3 et le 17 février 2025.
Ces secousses, a précisé Hamdi, sont dues à la réactivation du réseau de fissures et de failles à la période géologique du Miocène (il y a 23 à 5 millions d’années).
La première fissure, longue de 32 kilomètres (km), s’étend à partir de l’extrémité de l’axe nord-sud et sépare les villes de Mézouna et Meknassi, a-t-il expliqué, ajoutant qu’à son extrémité, deux failles s’étendent sur 14 et 24 kilomètres dans une direction est-ouest, traversant le mont Bouhedma. A l’extrémité de ces failles, la fissure se dévie vers le nord-ouest en direction de la ville de Snad.
Cette activité s’inscrit dans le mouvement des masses rocheuses formées sur place et traversées par les fissures en raison de l’énergie libérée par la pression à laquelle elles sont soumises dans le cadre de la dynamique des plaques tectoniques africaine et eurasienne, qui se rapprochent constamment à une vitesse moyenne de 15 à 245 millimètres par an, a précisé l’expert.
Le séisme enregistré à Ghardimaou dans le gouvernorat de Jendouba est provoqué par des fissures actives datant de la période du Pléistocène, qui s’étend de 2,6 millions à 11,7 millions d’années, a ajouté Hamdi.
La Tunisie est située dans le bassin méditerranéen et à l’extrémité nord-est du continent africain, et est donc influencée par son contexte géologique et tectonique. La possibilité de nouveaux séismes reste possible, à des degrés divers, soit dans les régions ayant déjà connu des secousses, soit dans d’autres régions, a estimé Hamdi, ajoutant que ces séismes n’auront pas d’impact majeur sur les personnes ou les biens, à l’exception des bâtiments anciens.
Un séisme de magnitude 4,9 sur l’échelle de Richter (sur 9) a été enregistré le 3 février à 10h45 à Meknassi dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, comme l’a annoncé l’INM. Par ailleurs, cinq répliques ont été enregistrées entre le 3 et le 6 février 2025 à Meknassi et Mezouna.
L’INM a également connu un choc de 4,1 sur l’échelle de Richter le 17 à 21h45 au nord-ouest de Meknassi dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Un autre séisme de magnitude 2,5 sur l’échelle de Richter a été enregistré le 18 février au nord-est de Ghardimaou, selon l’INM.
D’après Tap.
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