Grand-Tunis | Les chauffeurs de taxis ne décolèrent pas

À l’appel de leur Syndicat de base, les chauffeurs de taxi du Grand-Tunis ont massivement répondu à la grève, ce lundi 19 mai 2025 pour exprimer leur mécontentement face au refus des autorités d’accéder à leurs revendications, principalement l’augmentation des tarifs au compteur.

Depuis plusieurs mois, les professionnels du secteur alertent sur la dégradation de leurs conditions de travail, exacerbés par la stagnation des tarifs face à une inflation galopante et à l’augmentation des coûts d’exploitation, confie Latifa Ayari chauffeure de taxi, dans une déclaration à Kapitalis, cet après-midi, en marge du sit-in observé devant le ministère du Transport à Montplaisir.

Pointant du doigt le caractère déficitaire du secteur et affirmant que les revenus ne permettent plus de faire face aux dépenses en hausse, Latifa Ayari et ses collègues ont précisé que cette grève est un premier pas dans une série de protestations à venir, espérant toutefois que la porte du dialogue s’ouvre avec les autorités.

« Si nos revendications ne sont pas prises en compte par les autorités, nous comptons intensifier nos actions afin d’être enfin entendus », a ajouté la chauffeure mère de famille et qui exerce dans le Grand-Tunis depuis 2017.

Et d’ajouter : « le Syndicat devra s’entretenir demain de 10h à midi avec les représentants du ministère. Si aucune solution n’est apportée, nous organiserons une marche vers le Palais de Carthage… Nous mettrons tout en œuvre et engagerons touts les démarches pacifiques et respectueuse de la loi pour sauver notre secteur».

Les chauffeurs de taxi ont souligné que leur demande phare concerne principalement la revalorisation du tarif du compteur puis l’attribution des licences, espérant que des solutions seront trouvées d’autant que la grève de ce lundi a eu un impact considérable sur la mobilité des habitants du Grand Tunis.

On notera par ailleurs que l’absence de taxis sur les routes ce jour a mis en évidence la dépendance d’une partie importante de la population à ce mode de transport individuel, et ce, face aux lacunes du réseau de transport public.

Malgré l’ampleur considérable du mouvement, quelques chauffeurs de taxi ont choisi de ne pas suivre l’appel à la grève, qui a toutefois été respectée à 95%, tentant de répondre à la demande pressante des usagers, ce que les grévistes ont dénoncé estimant qu’il fallait s’unir davantage afin de réclamer des conditions de travail dignes pour les professionnels du secteur.

Y. N.

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