Le groupement professionnel de la boulangerie de la Conect a rejeté la grève générale des boulangers fixée pour demain, mardi 22 août 2017, sur tout le territoire tunisien.
Le bureau exécutif du groupement professionnel de la boulangerie de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect) a indiqué, dans un communiqué publié aujourd’hui, lundi 21 août 2017, qu’à la suite d’une réunion au siège de l’organisation consacrée à l’examen de la situation du secteur et de la menace de grève générale annoncée par Mohamed Bouanane, le président de la chambre syndicale des boulangeries, relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica, centrale patronale), le groupement rejette les déclarations irresponsables de ce dernier, qui cherche, en réalité, à profiter davantage des défaillances du système actuel de compensation aux dépens des intérêts du citoyen et des exigences de rationalisation du budget de l’Etat.
«Les boulangeries bénéficiant de la compensation ne paient que 6 dinars tunisiens (DT) pour le quintal de farine et demandent l’augmentation de la compensation, alors que les boulangeries modernes s’approvisionnent en farine à 52 dinars le quintal, sans bénéficier de la compensation, et offrent au consommateur une qualité de pain supérieure conforme aux normes les plus exigeantes au même prix fixé par les autorités officielles», a affirmé le groupement, qui l’attention du gouvernement et de l’opinion publique sur «les graves tentatives d’induction en erreur du président de la chambre syndicale des boulangeries en parlant de boulangeries non organisées alors qu’elles travaillent dans le cadre du respect total de la loi et de leurs obligations fiscales et sociales et constituent réellement des boulangeries modernes équipées de matériel conforme aux nouvelles normes de qualité, de propreté et de santé. Les boulangeries modernes dont le nombre dépasse actuellement 1.200 unités ont contribué à la création de plus de 12.000 emplois, soit en moyenne 10 emplois par boulangerie, introduisant ainsi une nouvelle dynamique dans le secteur et un passage à un palier supérieur de qualité sans recours à la compensation et à ses lourdes complications».
Le groupement professionnel de la boulangerie a, par ailleurs, condamné les tentatives répétées de certaines parties visant à mettre davantage le système de compensation au service de leurs intérêts particuliers en recourant à la menace de grève et assure qu’il prendra toutes les dispositions nécessaires face à ces menaces irresponsables et assurera la production de pain dans les meilleures conditions dans les différentes régions du pays, appelant par la même occasion le gouvernement à procéder à la refonte totale du système actuel de compensation en la limitant à une seule variété de pain afin de sauvegarder les intérêts du citoyen et son pouvoir d’achat et d’affecter les importantes ressources financières dégagées à d’autres utilisations.
«Cette refonte est d’autant plus urgente que le pays doit faire face à d’importantes contraintes budgétaires et à la nécessité de rationaliser les dépenses publiques et de lutter contre la corruption sous toutes ses formes», conclue le groupement.
E. B. A. (avec communiqué)
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