Les betteraviers de Jendouba, qui trouvent, déjà, au début de chaque année, d’énormes difficultés pour bénéficier des crédits requis pour financer, dans les délais, les emblavures, s’inquiètent, à la veille du démarrage d’une bonne récolte, de la modicité des prix de cession de leur production à l’usine du sucre Ginor de Ben B’chir.
Pour eux, ce prix fixé à 80 millimes le kilogramme ne couvre nullement les coûts de production augmentée cette année par les frais des intrants de production et de traitement des maladies et pourritures racinaires qui ont affecté les cultures en raison des fortes pluies qui se sont abattues cette année sur la région.
En dépit de ces handicaps, la production est estimée cette année à 1,2 million de tonnes soit 80 tonnes à l’hectare, contre 51 tonnes en Europe.
Pour la campagne 2017-2018, les cultures de betterave à sucre ont atteint 820 hectares, soit une couverture inférieure de 25% aux besoins de l’usine de la Générale Industrie du nord (Ginor) qui emploie 500 ouvriers titulaires et saisonniers.
L’introduction de la betterave à sucre en Tunisie est consécutive au «Plan directeur» élaboré en 1959 en vue de développer une filière nationale de production de sucre.
Depuis 1962, la Tunisie assure, bon an mal an, une production de 10% de ses besoins en sucre avec un pic de 15% en 1987 et un taux de 9,7% en 1992.
Fondé sur la base d’une stratégie de sécurité alimentaire pour ce produit sensible, l’objectif de production nationale est d’assurer, à terme, une couverture de 25% des besoins en sucre.
Khémaies Krimi
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