La famille artistique en Tunisie a perdu, dans la nuit du samedi à dimanche 11 octobre, l’un de ses piliers, le peintre Mahmoud Sehili.
Décédé hier soir à l’âge de 84 ans, feu Sehili sera enterré demain, lundi 12 octobre, après la prière d’Al-Asr au cimetière de la Cité Mohamed Ali, proche du Phenix à Carthage. Le cortège funèbre partira du domicile du défunt, à Carthage (à côté du lycée) à partir de 15H00.
Né le 27 juillet 1931 à Tunis, Mahmoud Sehili a fait des études à l’Ecole des Beaux-Arts de Tunis (1949-1952), puis à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (1953-1960), avant d’enseigner lui-même à l’Ecole des Beaux-Arts de Tunis de 1960 à 1980, formant plusieurs générations de peintres plasticiens.
Peintre de la magie des lumières, Mahmoud Sehili a cofondé en 1975 la galerie Irtissem, au centre-ville de Tunis, dont il a assuré la direction pendant de longues années, assurant ainsi une animation artistique de qualité dans la capitale et lançant de nombreux jeunes peintres devenus par la suite des ténors de la scène artistique.
Mahmoud Sehili fut un grand architecte de la lumière, beaucoup copié mais jamais égalé.
L’artiste, dont l’oeuvre est marquée par les ombres et lumières de la médina de Tunis, où il a passé son enfance et sa jeunesse, a reçu plusieurs prix nationaux et internationaux, dont ceux de Chicago en 1961, Stockholm en 1963, Milan en 1964…
En avril 2014, la galerie Mille Feuilles de la Marsa lui a rendu hommage dans une exposition rétrospective où les amoureux de l’art ont découvert et redécouvert quelques une de ses œuvres illustrant les différentes périodes de son riche parcours.
L’équipe de Kapitalis présente ses condoléances les plus attristées à la famille du défunt, à ses amis artistes et à tous ceux qui ont aimé son art.
Z. A.
Donnez votre avis