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Affaire des stents périmés : Les cardiologues clarifient leur position

Stents-cardiologues

L’affaire des stents périmés posés à des patients dans des cliniques privées continue d’agiter le milieu médical. Les cardiologues mettent les points sur les i.

Dans un communiqué daté du 19 juillet et signé par son président le Pr Sami Mourali, la Société tunisienne de cardiologie et de chirurgie cardio-vasculaire (STCCCV) rappelle que «la cardiologie interventionnelle tunisienne est une référence régionale et continentale» et qu’elle pratiquée «dans son immense majorité selon les normes de sécurité ainsi que des protocoles codifiées et validés par les instances nationales afin d’optimiser la prise en charge de nos patients.»

Revenant sur l’affaire des stents actifs «périmés», qui ne cesse de s’amplifier, depuis sa révélation, le 21 juin, «en raison de sa délicatesse et de ses implications», la STCCCV souligne qu’elle est restée discrète sur ce sujet pour «se concentrer sur l’intérêt des patients et les recommandations de bonnes pratiques de la cardiologie», tout en demeurant attachée «à l’éthique et à la déontologie médicale».

«Notre première action a été de veiller à ce que la sécurité et le suivi des patients ayant eu un stent après la date de préemption soit priorisés et assurés. En effet, malgré le fait que le risque de complications majeures pour la plupart des patients soit estimé faible, tous ces patients doivent rester sous observation médicale», indique la STCCCV, qui précise que le nombre des patients concernés jusque-là répertoriés «reste proportionnellement très faible par rapport aux dizaines de milliers de procédures d’angioplasties pratiquées par an». Elle ne donne pas, cependant, le nombre exact des cas recensés.

«Une commission de suivi formée d’experts désignés par le ministère de la Santé a travaillé en collaboration avec la STCCCV et a mis en place la stratification des risques et protocole de prise en charge des patients», ajoute la société savante, qui admet que «cette affaire a mis à nu un dysfonctionnement majeur dans l’approvisionnement et la traçabilité des stents» et réitère sa demande pour que «l’enquête en cours détermine cette chaîne de défaillances et d’en établir les responsabilités.»

La STCCCV rappelle, également, qu’elle a émis, dès les premiers jours de la révélation de l’affaire, des propositions aux différentes instances pour éviter que de tels dysfonctionnements se répètent. Outre la prévention des dysfonctionnements et des dérives, ces propositions visent à «mettre chaque intervenant devant sa responsabilité» et à «protéger les autres maillons de la chaîne, et à leur tête les cardiologues interventionnels, contre les conséquences d’une défaillance dont la responsabilité ne leur incombe pas.»

Tout en condamnant «toutes les pratiques qui auraient pu être commises à l’encontre des règles de déontologie médicale et de notre noble mission», la STCCCV affirme qu’elle restera vigilante face à «toutes éventuelles dérives procédurales ou médiatiques qui auraient comme conséquence un dénigrement de la spécialité ou une atteinte morale à nos honorables membres avec le risque de les voir impliqués de façon injuste.»

I. B.

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