L’ado à qui le juge du tribunal de 1ère instance de l’Ariana a demandé de réciter le Coran, n’est pas juif. Mais il prétend l’être…
Bien que cela ne change rien au fond du problème, on a appris que l’adolescent de 16 ans, qui a comparu, jeudi 22 juin 2017, devant le tribunal de l’Ariana et à qui le juge a demandé de réciter le Coran, n’est pas juif, comme il a prétendu et que nous l’avions indiqué, dans notre article, publié hier.
Ce dernier, qui utilise un pseudonyme à connotation juive, s’appelle en réalité Yassine B. M. et ni son père ni sa mère ne sont de confession juive. Après vérification, la communauté juive de Tunisie n’a retrouvé aucune trace le liant au judaïsme.
Yassine se dit juif de croyance et aurait demandé à des amis juifs tunisiens de l’aider à faire sa profession de foi pour se convertir au judaïsme, mais on lui a expliqué que l’on ne peut entrer dans le judaïsme de cette manière.
Par ailleurs, l’Association tunisienne de soutien aux minorités (ATSM) s’est dit ennuyée par les pratiques du juge de l’Ariana, car, quelle que soit la religion du prévenu, la justice doit se baser sur le principe de la citoyenneté et non sur celui de la religion.
Rappelons que Yassine a comparu devant le juge après une plainte déposée par la mère d’une adolescente de 17 ans avec qui il a eu une relation sexuelle consentante.
Le juge lui a fait la morale, en utilisant la religion comme argument, rappelant que l’islam interdit les rapports sexuels en dehors du cadre du mariage.
«Cela est considéré comme haram» (péché) par le Coran», a lancé le juge au jeune prévenu avant de lui demander de lui réciter des versets du Coran.
L’adolescent a été libéré, mais à la fin du procès, le juge lui a conseillé de lire le Coran pour ne pas virer du droit chemin.
Y. N.
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