Selon le baromètre politique d’Emrhod du mois de mars 2018, le taux des Tunisiens se disant satisfaits du travail du président de la république Béji Caïd Essebsi, est passé de 32,7 en février à 33,5% en mars.
Il y a eu certes une légère amélioration de 0,8%, mais ce taux reste beaucoup plus bas que celui enregistré par le même baromètre en avril 2015, soit 4 mois après la prise de fonction de M. Caïd Essebsi, et qui plafonnait à 51,4%.
Le locataire du palais de Carthage a donc perdu 17,9 points de satisfaction en près de 3 ans. Ce qui traduit une déception de ses électeurs qui n’ont pas vu la situation générale dans le pays s’améliorer et dont une majorité n’a pas apprécié son alliance avec le parti islamiste Ennahdha, qu’il était censé être le plus redoutable adversaire.
L’ambiguïté de la position de M. Caïd Essebsi vis-à-vis de la crise sévissant au sein de Nidaa Tounes, le parti qu’il avait fondé en juin 2012 et qui lui fit gagner la présidence, a sans doute aussi brouillé son image chez beaucoup de Tunisiens. D’autant que les manœuvres de son fils Hafedh Caïd Essebsi sont la principale cause de cette crise.
Le sondage d’opinion Emrhod est une enquête quantitative réalisée par téléphone, du 22 au 24 mars 2018, auprès d’un échantillon représentatif de la population tunisienne en âge de voter (18 ans et plus), soit 950 personnes, dans les 24 gouvernorats (zones urbaines et rurales). Sa marge d’erreur est estimée à +/- 3%.
I. B.
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