Des enseignants du secondaire, qui manifestaient aujourd’hui, mercredi 19 décembre 2018, à Tunis, ont agressé une journaliste, qui plus est enceinte, et empêché tous les médias, sauf la chaîne privée Nessma, de couvrir l’événement, en les qualifiant de «mercenaires» !
C’est ce qu’a indiqué la journaliste photographe Amira Houimli, dans une déclaration à la Radio nationale, en assurant que son collègue Abdessalem Farhat a été empêché d’enregistrer Lassad Yacoubi, SG du Syndical national de l’enseignement secondaire, alors qu’il prononçait son discours devant le Théâtre municipal de Tunis.
Des enseignants ont bousculé Amira, qui filmait la scène, tenté de lui arracher son appareil photographique. Ils ont continué à la violenter et à la pousser loin du rassemblement, même après qu’elle leur a dit qu’elle est enceinte (et cela était visible à l’œil nu), a-t-elle raconté.
D’autres enseignants se sont adressés aux collègues d’Amira Houimli et leur leur ont demandé de «dégager»… Seuls ceux travaillant pour la chaîne de Nabil Karoui, très engagée contre le gouvernement Chahed, ont été autorisés à filmer.
Selon notre collègue Yassine Ben Saad, plusieurs autres journalistes ont été agressés aujourd’hui par les enseignants protestataires: Asma Abdelli, Adel Boussenna (Hannibal TV), Haïfa Safi et Hamdi Khairallah (Al-Janoubia), Abderrahim Rezgui (chaîne libyenne 2018), Latifa Lanouar (Radio Amal), Maha Essid (Radio Med), Mahed Sghaier (Jawhara FM), Malek El-Khaldi (Shems FM), Marwa Khenissi (Tunisie Numérique)…
Rappelons que le 10 décembre courant, un enseignant, observant un sit-in avec ses collègues, à Sfax, avait agressé une journaliste de Zitouna TV…
Y. N.
Sfax : L’affaire de la journaliste agressée par un enseignant en justice (vidéo)
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