Le silence de certaines parties a aggravé la situation à l’école primaire de Sfax où au moins 20 élèves ont été sexuellement agressés par leur instituteur, M.B., en détention depuis le 8 mars 2019.
C’est ce qu’a indiqué Hatem Ben Salem, ministre de l’Education, dans une déclaration à l’Agence Tap, aujourd’hui, vendredi 15 mars 2019, en précisant que les identités de ces personnes seront bientôt révélées par la justice, qui mène une enquête depuis février dernier. «C’est un crime horrible dont les victimes sont des élèves, et c’est une ligne rouge !», a ajouté le ministre, en assurant que les coupables seront licenciés.
On notera qu’une institutrice a été harcelée par ses collègues pour avoir révélé et dénoncé les abus de M.B. On lui a demandé de taire l’affaire pour préserver la réputation de l’école… Si on avait pris les mesures nécessaires quand elle en avait parlé pour la première fois, on aurait peut-être évité de faire souffrir d’autres victimes.
D’autre part, une proche du suspect harcèle les plaignants en leur demandant de retirer leurs plaintes et de revenir sur la version des faits. Elle leur a envoyé des messages et s’est même rendue directement chez certains d’entre eux!
M. B. donnait des cours particuliers de français à ses élèves, et abusait d’eux chez lui et dans sa voiture. Il a aussi commis des attouchements au sein de l’école même. Les analyses ont confirmé le viol d’un enfant de 11 ans, parmi les 20 dont les parents ont porté plainte et l’enquête se poursuit.
Selon certaines sources, même la fille de l’instituteur aurait été victime des abus de son père!
Y. N.
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