Mohamed Abbou, SG du courant démocratique (Attayar) et son candidat à la présidentielle, a accusé la police de le surveiller. Ce que dément le colonel major Sofiène Zaag, porte-parole du ministère de l’Intérieur : «On a plus important à faire que de surveiller les politiciens», a-t-il répondu.
Invité aujourd’hui, mardi 23 avril 2019, à l’émission « Midi Show » sur Mosaïque FM, Mohamed Abbou a assuré être en possession de photos des personnes qui le surveillent, ainsi que des numéros des plaques d’immatriculations de leurs voitures, ajoutant que cela lui rappelle «la police de Ben Ali».
Et M. Abbou de préciser que les policiers qui le surveillent ont été chargés de le faire par la Kasbah, par allusion au chef du gouvernement Youssef Chahed.
En réaction à cette accusation, le colonel major Sofiène Zaag a démenti Mohamed Abbou, et appelé à laisser le ministère de l’Intérieur à l’écart des tiraillements et des querelles politiciennes.
«Les agents ne surveillent aucun politicien ni M. Abbou, ni aucun autre. Nous avons d’autres soucis et préoccupations, liés à la sécurité du pays et des citoyens, et qui nous importent beaucoup plus que ce que font ou disent les politiques. D’ailleurs, nous nous tenons à égale distance des différents partis. S’il vous plaît, laissez le ministère loin de ces tiraillements, surtout que les élections approchent», a-t-il insisté.
Rappelons que Mohamed Abbou, qui vient d’être désigné par son parti comme candidat à la prochaine présidentielle, est en train de concentrer ses attaques contre le chef du gouvernement Youssef Chahed. Il l’accuse de protéger un «système pourri» (police, magistrature, administration, milieu d’affaires, etc.), et d’utiliser la guerre contre la corruption comme un moyen de règlements de comptes.
Y. N.
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