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Elections : Le parti islamiste Ennahdha prend les Tunisiens pour des idiots

Avec son double langage, le parti islamiste Ennahdha se fout vraiment des Tunisiens. Encore une fois, le parti de Rached Ghannouchi dit une chose et fait son contraire, notamment en s’opposant à la réforme de la loi électorale pour mettre fin l’exploitation des actions caritatives à des fins politiques.

Ennahdha, qui, lors des précédentes campagnes électorales, a acheté les voix d’une grande partie de ses électeurs grâce aux aides sociales distribuées via des associations locales et étrangères apparentés islamistes, prétend, aujourd’hui, par la voix de son porte-parole, Imed Khemiri, qu’il est fermement hostile à l’utilisation des actions caritatives à des fins politiques.

On sait, cependant, que le parti islamiste ment et la preuve ne tarde pas à venir de la bouche même de M. Khemiri qui n’est nullement gêné d’exprimer l’opposition de son parti à une réforme de la loi électorale visant, justement, à… mettre fin à ces pratiques clientélistes d’un autre âge. 

Cela veut dire que les députés de ce parti voteront contre cette réforme proposée par le gouvernement et soutenue par plusieurs blocs parlementaires, et qui vise à barrer la route aux escrocs, comme les a qualifiés Ghazi Chaouchi, député et SG du Courant démocratique (Attayar).

M. Khémiri, on le sait, a le prétexte facile et démagogique: Ennahdha est opposé à une réforme de la loi électorale à quelques mois des rendez-vous électoraux. Dit autrement, cela signifie que le parti islamiste veut continuer à acheter les voix des électeurs grâce aux aides sociales servies aux populations démunies par ses dizaines d’associations satellites.  

D’autre part, le parti de Rached Ghannouchi se dit opposé à la publicité politique, et c’est encore un mensonge puisqu’en faisant tomber la réforme de la loi électorale, les patrons des télévisions et des radios vont pouvoir continuer à faire campagne pour les partis et les candidats qui les payent ou les soudoient. En l’occurrence : Nessma pour son patron Nabil Karoui (et pas seulement, car cette chaîne se vend au plus offrant) et Zitouna TV et Radio Coran, deux médias pirates, car interdits par la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), mais soutenus fermement par Ennahdha: un parti au pouvoir et qui couvre les hors-la-loi.

Ce même parti islamiste cherche également à empêcher ou à retarder l’examen d’un projet de loi visant à assurer le contrôle et la régulation des sociétés de sondage d’opinions, accusées par plusieurs parties de manipuler l’opinion publique, moyennant finance. C’est ce qu’a affirmé Mohamed Abbou, président d’Attayar et son candidat à la présidentielle, en désignant du doigt Ennahdha et Nidaa Tounes.

Ennahdha, qui dit une chose et fait son contraire, est passé maître dans le double langage. Aussi les Tunisiens doivent-ils rester vigilants et ne jamais les croire sur parole. 

Y. N.

 

 

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