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Selon Hamma Hammami, Béji Caïd Essebsi a refusé l’amendement de la loi électorale pour régler ses comptes avec Youssef Chahed

Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire, estime que le président de la république Béji Caïd Essebsi a refusé de signer l’amendement de la loi électorale, non pas par souci de l’intérêt général, mais pour régler des comptes avec le chef du gouvernement Youssef Chahed.

Selon M. Hammami, le chef de l’Etat a refusé de ratifier l’amendement, en sachant qu’il risque de desservir ses alliés et amis, selon ses termes, par allusion à Nabil Karoui, patron de Nessma TV, chef du parti Qalb Tounes, et, surtout, proche de Hafedh Caïd Essebsi, fils du président de la république, directeur exécutif de Nidaa Tounes et son très probable allié aux prochaines élections.

Le dirigeant de gauche a ajouté, dans une déclaration, aujourd’hui, samedi 20 juillet 2019, sur Mosaïque FM, que ce refus n’est pas motivé par le souci de Béji Caïd Essebsi de préserver la démocratie : «Ce n’est pas par amour de la démocratie, ni du pays ou du peuple mais pour son intérêt personnel et pour régler ses comptes avec la Kasbah avec qui il est en conflit», a-t-il insisté.

Il a aussi rappelé que M. Caïd Essebsi est tout aussi responsable dans la détérioration de la situation dans le pays et dans la crise qu’il traverse.

On rappellera que M. Hammami avait, pourtant, exprimé son opposition au projet de la loi électorale, estimant qu’il arrive trop tard car les élections sont prévues dans quelques mois.

Le leader de gauche a-t-il changé d’avis ? Nullement, cette déclaration inattendue de sa part lui permet seulement de dire non et d’épouser la posture qui lui est chère. Il ne faut en comprendre aussi qu’il défend le gouvernement ou son chef. Il ne serait plus Hamma Hammami…

Le projet de loi, adopté à une majorité écrasante par l’Assemblée, le 18 juin 2019, visait à écarter les corrompus et les escrocs des prochains scrutins et à en assurer ainsi l’intégrité, mais M. Caïd Essebsi en a voulu autrement… Encore faut-il espérer qu’il a pris la décision du refus de ratification de l’amendement de la loi en son âme et conscience, et sans la pression de ses proches, dont la plupart y sont ouvertement opposés.

Y. N.

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