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Présidentielle : La députée Zohra Driss ne soutient plus Youssef Chahed, et devient soudainement pro-Zbidi

Longtemps supportrice de la candidature de Youssef Chahed, qui représente le parti Tahya Tounes (Vive la Tunisie) à l’élection présidentielle de 2019, la députée parlementaire de la coalition nationale, Zohra Driss, a finalement changé d’avis, pour se ranger désormais du côté du candidat indépendant, Abdelkrim Zbidi.

«Après y avoir bien réfléchi, je suis maintenant convaincue que c’est un homme d’Etat, ayant pour slogan, la loyauté envers la patrie, et que c’est l’homme de la prochaine étape. Je soutiens donc Dr. Abdelkrim Zbidi et je voterai pour lui», a-t-elle annoncé sur son compte facebook, aujourd’hui, 12 septembre 2019.

Difficile de savoir, néanmoins, si cette décision de dernière minute émane d’une réelle conviction ou d’une stratégie politique…

En tout cas, certains l’ont expliqué par l’existence de pressions politiques de la part de lobbies appartenant à la région du Sahel, qui est celle de la députée et aussi de l’actuel ministre de la Défense nationale, alors que d’autres ont estimé que c’est un coup bas voulu de sa part, envers Tahya Tounes, en réponse à la désignation de son neveu, Houcine Jenayah, plutôt qu’elle, en tant que tête de la liste du parti à Sousse, pour les élections législatives.

D’autre part, son beau-frère Othman Jenayah, ancien président de l’Etoile sportive du Sahel (ESS), soutient, quant à lui, toujours, la candidature de l’actuel chef du gouvernement. Cela pourrait donc s’expliquer aussi par une stratégie familiale. Le duo ne voudrait probablement pas mettre tous ses œufs dans le même panier, en vue d’avoir deux chances de profiter des résultats de l’élection : celle de la victoire de Chahed et aussi celle de la victoire de Zbidi. Surtout que la probabilité d’accéder au deuxième tour et éventuellement de remporter l’élection pour chacun des deux candidats est
très proche, au vu de certains indicateurs.

Une chose est sûre : quand on connaît les magouilles du paysage politique tunisien, fondé principalement sur les intérêts personnels, aucune hypothèse ne nous surprend.

Cherif Ben Younès

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