Le président du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, élu, cet après-midi, mardi 13 novembre 2019, président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), avec 123 voix, a félicité le peuple tunisien de «la réussite de la fête électorale» en assurant que son parti se réunira ce soir pour décider du candidat à proposer pour la présidence du gouvernement.
Par Yüsra Nemlaghi
Élu à la tête du parlement, notamment grâce au soutien des députés Qalb Tounes, ennemi d’hier, ami d’aujourd’hui, Rached Ghannouchi a précisé, dans une déclaration à Mosaïque FM, que les négociations ont eu lieu avec tous les partis sans exception.
«On ne peut pas exclure un parti, élu par le peuple tunisien», a-t-il dit, avec son hypocrisie habituelle, en ajoutant que le candidat d’Ennahdha à la présidence du gouvernement sera choisi, selon l’intérêt du pays et pour garantir la stabilité politique, selon ses dires.
On ne tardera sans doute pas à «goûter» à l’intérêt du pays et à sa stabilité, comme l’entendent les Nahdhaouis, à savoir la partage entre eux d’un gâteau dont il ne reste plus grand-chose et qui est déjà pourri.
M. Ghannouchi, un frère musulman déguisé en costume et cravate pour ressembler à son nouveau rôle, a également ajouté que le candidat au Palais de la Kasbah pourrait ne pas être issu d’Ennahdha mais en serait proche : «Il pourrait être issu des dirigeants de la première ligne d’Ennahdha, ou de la 10e ou en être simplement un ami», a insisté le nouveau président du parlement, maintenant un semblant de suspense qui n’amuse plus grand-monde, sauf les habituels opportunistes dont les noms sont chuchotés dans les couloirs et qui, appâtés et salivant presque comme des chiens bien dressés à obéir, se bousculent au portillon. Pathétique !
Interrogé sur la possibilité de choisir un candidat proposé par Qalb Tounes, Rached Ghannouchi a répondu par l’affirmatif en ajoutant : «Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis…».
On rappellera que le parti de Nabil Karoui avait, lors de la campagne électorale, affirmé qu’il ne s’alliera jamais à celui de Rached Ghannouchi… Ce dernier en avait dit autant en assurant qu’il n’acceptera jamais de collaborer avec un parti suspecté de corruption… Et, au final, ce sera peut-être un homme de bonne famille qui se mettra au service de cet attelage louche d’islamistes voraces et d’affairistes insatiables et solubles dans l’argent de la corruption.
Donnez votre avis