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Samira Chaouachi (Qalb Tounes) élue 1ère vice-présidente de l’Assemblée : une girouette politique au perchoir

Avec 109 voix, la députée Qalb Tounes, Samira Chaouachi a été élue, ce soir, mercredi 13 novembre 2019, première vice-présidente de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Une véritable girouette politique au perchoir.

Son seul concurrent pour ce poste, Abderrazek Aouidet, député du Mouvement du Peuple (Echaab), élu dans la circonscription de Manouba, n’a obtenu que 48 voix.

Au total, 157 députés ont participé à ce vote, où l’on a décompté 17 bulletins annulés et 29 votes blancs.

Samira Chaouachi était membre du bureau politique du parti Al-Moubadara (l’Initiative), avant de rejoindre en 2016, l’Union patriotique libre (UPL), alors à son apogée. Elle a intégré ensuite Nidaa Tounes, en 2018, après la fusion entre l’UPL et ce parti conduit, à l’époque, par le très controversé Hafedh Caïd Essebsi, mais le mariage n’a duré quelques semaines. En avril 2019, Mme Chaouachi a retrouvé l’UPL, dont elle a assuré le secrétariat général par intérim, en l’absence de son président Slim Riahi, en fuite en France depuis janvier 2019 et poursuivi dans des affaires de corruption.

Et comme elle semble adorer les personnalités louches et poursuivis par la justice, elle a rejoint, peu avant les législatives de 2019, Nabil Karoui et son parti Qalb Tounes nouvellement créé pour se présenter sous sa bannière dans la circonscription de Tunis 1.

Bref, c’est une véritable girouette politique, dont la seule qualité est un défaut : l’opportunisme et l’absence de tout scrupule, qui va diriger les débats à l’Assemblée en l’absence de son président Rached Ghannouchi.

Rappelons, d’autre part, que le chef du parti islamiste Ennahdha a été élu, peu avant, président de l’Assemblée avec 123 voix, dont celles des députés Qalb Tounes, dont le candidat Ridha Charfeddine s’est retiré peu avant le vote. Son élection est le fruit d’un marchandage honteux entre Rached Ghannouchi et Nabil Karoui et une entente improbable entre la «révolution» , dont se réclame à cor et à cri Ennahdha, et la corruption, réputation qui poursuit Qalb Tounes et son président.

Y. N.

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