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Des investisseurs chinois intéressés par le recyclage des déchets du phosphate tunisien

Le quotidien Asharq al-Awsat a rapporté hier, lundi 30 décembre 2019, que des investisseurs chinois et tunisiens sont intéressés par le lancement d’un projet de traitement des déchets du phosphate… L’idée de recyclage de ces résidus ne serait pas du goût des dirigeants syndicaux de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG)…

Selon le quotidien panarabe, les investisseurs chinois et tunisiens ont soumis aux autorités tunisiennes une offre en bonne et due forme pour la réalisation d’un projet de recyclage de ces déchets, qui consiste en un nettoyage du bassin minier du sud-ouest du pays et la réintroduction de ces résidus de phosphate, à la suite de traitement, dans le circuit économique tunisien – après un abandon à ciel ouvert de plusieurs décennies…  

Cette proposition a suscité un débat intense entre le gouvernement tunisien et les dirigeants syndicaux de la CPG, qui se sont toujours opposés à pareil projet car, expliquent-ils, ces déchets constituent un «stock stratégique» auquel l’on pourrait recourir à l’avenir (?) lorsque les réserves de ce minerai viendraient à s’épuiser et que la production locale déclinera.

Asharq al-Awsat cite les résultats d’études menées par la CPG elle-même, qui indiquent que les déchets en question sont estimés à un volume annuel de 24 millions de tonnes. Selon un responsable tunisien, que le quotidien n’a pas souhaité nommer, ces déchets, qui contiennent entre 15 à 25% de phosphate commercialisable, généreraient, de toute évidence, d’énormes profits.  

Le même responsable cité par Asharq al-Awsat a confié que la CPG a en sa possession les techniques de pointe nécessaires à l’opération de recyclage des résidus de phosphate et qu’elle a même mené plusieurs expérimentations réussies sur ses unités de production de Metlaoui et Mdhilla. Cependant, ces essais n’ont jamais été menés sur les autres sites de la Compagnie, notamment en raison de l’important volume d’eau que cette opération de recyclage requiert et la dépendance d’additifs chimiques…

Bref, pour l’instant, cette idée de traitement des déchets du phosphate reste en suspens: une richesse est là qui attend d’être exploitée; et des emplois sont là qui attendent d’être créés…

M. Ch.

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