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Commerce : Le souk «Ter fer» de M’saken, objet de convoitises !

Créé dans les années 70 par les émigrés en France originaires de la ville industrieuse de M’saken (140 kms de Tunisie et 12 kms de Sousse), le célèbre marché «souk Ter fer» ferait l’objet de sérieuses convoitises.

Ce souk, fréquenté par tous les Tunisiens, particulièrement les candidats au mariage, est réputé pour offrir, aux couches sociales moyennes et démunies, toutes sortes de biens de consommation à des prix abordables. On y trouve de tout et à bon marché : voitures, véhicules utilitaires, vélos, motos, tapis, pneus, abat-jours, ustensiles de cuisine, vaisselles, électroménagers, meubles, tissus, articles en inox…

Mieux, ce souk se distingue des souks «Libya» au sud de la Tunisie, des souks populaires de Tunis (Zarkoun, Moncef Bey…), par le fait que les marchandises qui y sont exposées sont soumises obligatoirement aux droits de douane et dans une proportion de 45% aux taxes municipales, selon le maire de M’saken, Mohamed Alaya.

C’est en quelque sorte un souk relativement en règle avec le fisc d’autant plus qu’il n’a été crée ni par l’administration ni par les contrebandiers mais grâce aux transferts des 25.000 émigrés «m’sakeniens» en France.

Mieux, ce souk constitue, avec l’exploitation des oliveraies, les principales activités économiques de la délégation de M’saken (150.000 habitants) et des villages environnants (Knaies, Bourjine, Sidi El Hani….).

En dépit de ces multiples avantages, le conseil municipal de M’saken se propose de réaménager les étalages du souk qui s’étendent sur 2 kms et de les transformer en un espace de vie plus attractif, modestement appelé «pôle commercial moderne».

Selon Mohamed Alaya, cité par les médias, l’objectif est d’organiser ce souk, d’améliorer sa capacité de créer plus d’emplois et de la valeur ajoutée pour ce gros village du Sahel.

Pour les représentants de la société civile, ce projet, en dépit des nobles objectifs du conseil municipal et de son souci d’améliorer les recettes municipales, risque d’appâter des prédateurs parmi de puissants hommes d’affaires, et ce, au regard du site idéal de ce souk implanté sur la principale autoroute du pays, la A1 reliant Tunis au sud du pays, et au carrefour de plusieurs gouvernorats du centre (Sousse, Monastir, Kairouan, Sfax…). Affaire à suivre…

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