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Tahya Tounes réaffirme son soutien au gouvernement Fakhfakh

Photo d’archives.

Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion de son bureau politique, vendredi soie, 8 mai 2020, sous la présidence de Youssef Chahed, le mouvement Tahya Tounes réitère son soutien au gouvernement Elyès Fakhfakh, son attachement à la stabilité politique et son rejet des appels visant à provoquer le désordre et l’anarchie. Plus soporifique et consensuel, tu meurs!

Lors de cette réunion, qui s’est déroulée en présence des secrétaires généraux des bureaux régionaux du mouvement, les participants ont examiné la situation générale sur le plan national et discuté, notamment, de la restructuration interne du mouvement.

Dans le communiqué publié à l’issue de la réunion, le mouvement «appelle toutes les forces nationales à unir leurs rangs pour faire face à la crise induite par la pandémie du Covid-19, loin de toutes querelles partisanes». Il «réitère son rejet des appels visant à provoquer de désordre et la division dans le but de porter atteinte à la stabilité des institutions de l’Etat et au processus de transition démocratique».

Toute en soulignant son «attachement au droit de manifester de manière pacifique», Tahya Tounes, qui fait partie de la coalition gouvernementale, «rejette toute tentative de criminaliser la liberté d’opinion et d’expression sous quel prétexte que ce soit», dans une allusion limpide au procès pour atteinte au sacré intenté à une jeune femme, Emna Chargui, «coupable» d’avoir partagé sur Facebook un texte sur le coronavirus pastichant le style du Coran.

Bien sûr, on aurait aimé lire, dans ce communiqué, au ton consensuel, l’attachement de Tahya Tounes à la souveraineté de la Tunisie, son rejet de toute ingérence étrangère et sa neutralité active vis-à-vis des conflits, notamment celui en cours actuellement en Libye…

Mais on en a eu pour nos frais. En fait, Tahya Tounes est trop attaché à préserver ses bonnes relations avec le parti islamiste Ennahdha, son allié dans le gouvernement, pour oser tenir un discours pouvant vexer Rached Ghannouchi et ses «frères musulmans».

Les camarades de Youssef Chahed semblent plus soucieux de montrer leurs distances vis-à-vis de Abir Moussi et son Parti destourien libre (PDL), lequel conduit aujourd’hui l’opposition à Ennahdha et le système consensuel en place dans le pays depuis 2015, avec les résultats que l’on sait.

I. B.

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