En marge de l’inauguration d’un hôpital de campagne à la cité sportive d’El Menzah, ce mercredi 13 mai 2020, le ministre de la Santé publique, Abdellatif Mekki, a indiqué qu’il fallait s’attendre à une deuxième vague de l’épidémie de coronavirus pendant l’automne et l’hiver qui viennent.
C’est pour cette raison qu’il faudra multiplier l’installation des hôpitaux mobiles, selon M. Mekki, lesquels resteront en place jusqu’à l’année prochaine, a-t-il déclaré à Mosaïque FM.
Mekki n’a, cependant, pas expliqué comment l’épidémie pourrait-elle réapparaître en Tunisie si elle venait à être complètement éradiquée dans les prochains jours. Est-ce que ce sera en raison de la réouverture éventuelle des frontières et de la reprise du trafic aérien, que la relance des activités économiques exigera? Et si c’est le cas, vaudra-t-il la peine de le faire ? Des questions techniques et politiques qui doivent être élucidées pour que l’on puisse évaluer plus pertinemment la situation actuelle et future.
Quoi qu’il en soit, le ministre de la Santé ne cesse d’appeler les Tunisiens, à travers les médias et les réseaux sociaux, à garder les pieds sur terre malgré l’amélioration considérable de la situation épidémique dans le pays, comme en témoigne l’absence de nouveaux cas de contamination lors des 3 derniers jours.
Les autorités sanitaires tunisiennes ont, en effet, intelligemment opté pour cette stratégie communicationnelle afin de dissuader les citoyens de négliger les mesures de précaution décrétées par le gouvernement (comme le confinement) ou recommandées par les spécialistes (distanciation physique, port de masques, nettoyage fréquent des mains, etc.), car elles pensent qu’il y a probablement d’autres cas d’infection pas encore découverts, d’autant qu’elle n’a pas encore mis en route la campagne de tests rapides, seule susceptible de donner une idée précise de l’état épidémiologique.
C. B. Y.
Donnez votre avis