Après le président de la république, Kaïs Saïed, c’est le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et son porte-parole, Sami Tahri, qui a assuré, à son tour, aujourd’hui, mardi 14 juillet 2020, que la centrale syndicale n’est pas concernée par les concertations autour de la formation d’un nouveau gouvernement, annoncées en fin de semaine par le parti Ennahdha.
«La situation actuelle exige du mouvement Ennahdha et de ses alliés de faire appel à la loi s’ils veulent renverser le gouvernement», a-t-il déclaré à l’agence Tunis Afrique presse (Tap), soulignant que le parti islamiste tente, paradoxalement, de se concerter sans support légal tout en appelant au respect de la légalité.
Sami Tahri a, par ailleurs, expliqué les agissements d’Ennahdha par son isolement politique actuel, estimant que ses manœuvres finiront par l’isoler encore plus.
Il a, dans le même cadre, appelé ce parti à adopter une voie moins ambiguë, soit en lançant la procédure du retrait de confiance au gouvernement via le parlement, soit en le soutenant et en l’aidant à faire face aux risques économiques, sociaux et sécuritaires actuels.
Mais Ennahdha en est-il réellement capable, lui qui a, jusque-là, toujours fait des magouilles sa principale stratégie politique ?
Le syndicaliste a, d’autre part, condamné l’éventuelle création d’une «nouvelle Troïka» après le renversement de ce gouvernement, faisant allusion à la possible alliance entre Ennahdha, Qalb Tounes et la coalition Al-Karama, qui en forment déjà une de façon officieuse au sein du parlement.
C. B. Y.
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