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Mechichi formera un gouvernement de compétences indépendantes de tous les partis

Hichem Mechichi a annoncé aujourd’hui, lundi 10 août 2020, avoir opté pour un gouvernement de compétences indépendantes de tous les partis : «Les consultations que j’ai menées au cours de ces derniers jours m’ont fait comprendre que les divergences entre les partis politiques sont importantes et qu’il est donc impossible de trouver une formule pouvant les rassembler tous au sein d’un même gouvernement et garantir la stabilité politique dans le pays».

C’est ce qu’il a indiqué, cet après-midi, lundi 10 août 2020, lors de la conférence de presse organisée pour faire le point sur l’avancement de la formation de son équipe gouvernementale, en estimant que «le manque de stabilité politique, depuis des années est l’une des causes majeures de la crise que traverse la Tunisie et que vivent les Tunisiens».

Hichem Mechichi a aussi indiqué qu’un gouvernement de compétences indépendantes de tous les partis, à l’abri des tiraillements politiques, est seul capable de faire face aux défis, de répondre aux attentes des Tunisiens et de sortir le pays de la crise.

«Les consultations avec les différents partis se poursuivront et concerneront notamment les priorités économiques et sociales, car le gouvernement aura besoin de l’appui et des propositions de ces derniers et du parlement, et nous serons à leur disposition, pour qu’ils exercent leur rôle de contrôle», a conclu M. Mechichi, dans ce qui ressemble à un camouflet à tous les partis, qui assument, ainsi, au regard des citoyens, la crise dans laquelle se morfond le pays depuis 2011.

M. Mchichi montre également qu’il est déterminé à marcher sur les pas du président de la république, Kaïs Saïed, qui a exprimé plus que de simples réserves vis-à-vis de la partitocartie mise en place dans le pays au lendemain de la révolution de 2011, et qui s’est révélée inefficace voire destructrice.

Reste à savoir comment les partis, mis ainsi dos au mur, vont réagir, sachant qu’ils ont tous une mauvaise presse auprès de l’opinion. Et qu’en cas de refus d’accorder la confiance au gouvernement Mechichi, ils devraient se préparer à une dissolution de l’Assemblée et à des législatives anticipées.

Y. N.

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