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Imed Ben Halima: «Il faut demander officiellement à la Turquie de lever le sit-in d’El-Kamour»

L’avocat et activiste politique Imed Ben Halima ne croit pas si bien dire en appelant le ministre des Affaires étrangères de la Tunisie, Othman Jerandi, à convoquer l’ambassadeur de Turquie en Tunisie pour lui demander d’intervenir afin de mettre fin au sit-in El-Kamour, à Tataouine.

Par Imed Bahri

Ce sit-in, qui bloque la production et la distribution du pétrole et du gaz dans le sud tunisien, depuis le 16 juillet 2020, est conduit par un groupe d’activistes proches des partis Ennahdha et Al-Karama, et ses liens avec les contrebandiers infestant cette région frontalière avec la Libye et qui distribuent, illégalement, en Tunisie, essentiellement des produits turcs importés clandestinement de la Libye voisine, sont de notoriété publique.

Ce sont d’ailleurs ces contrebandiers qui financent le sit-in El-Kamour et payent ceux qui le conduisent et qui œuvrent, désormais ouvertement, à affaiblir l’Etat tunisien et ses forces sécuritaires et armées et, par conséquent, à réduire son contrôle sur ses territoires du sud, prélude à une scission programmée dans le cadre des manœuvres de la Turquie pour imposer son protectorat sur la Libye et le sud tunisien, considérés comme le ventre mou du Maghreb.

Le sud tunisien intéresse, en effet, particulièrement la Turquie d’Erdogan, car c’est la région tunisienne qui renferme les plus importantes réserves pétrolières et gazières du pays, et on connaît la soif de pétrole et de gaz du pays du Néo-Ottoman.

Post de Imed Ben Halima.

Les sit-inneurs d’El-Kamour visent par leurs actions de sabotage à obliger les sociétés pétrolières et gazières occidentales opérant dans le sud de la Tunisie à mettre la clé sous paillasson et à partir du pays, prélude à l’installation des entreprises turques et qataries à leur place.

C’est dans le cadre de cette offensive géostratégique tuco-qatarie, soutenue en Tunisie par Ennahdha et Al-Karama, qu’il faut situer l’avertissement lourd de signification de Me Imed Ben Halima.

Mais que font donc le président de la république Kaïs Saïed et le chef du gouvernement Hichem Mechichi ? Ne sont-ils pas conscients de cette menace ou attendent-ils une action sécessionniste en bonne et due forme pour réagir ? Auquel cas ce serait trop tard…

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