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«Nous rejetons la politique du chantage», déplore le Syndicat des journalistes, qui a suspendu les négociations avec le gouvernement

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a annoncé, mardi 28 octobre 2020, avoir décidé de suspendre les négociations avec la présidence du gouvernement, en déplorant notamment «le manque de sérieux dans le traitement des dossiers en cours» et en dénonçant le comportement de la conseillère en communication du chef du gouvernement, Hichem Mechichi.

Dans son communiqué, le SNJT indique que la conseillère médiatique du chef du gouvernement est intervenue pour fixer la liste des personnes qui peuvent participer aux négociations dans le dossier des médias confisqués, tout en accusant cette dernière de surveiller les posts des syndicalistes, publiés sur leurs comptes Facebook.

A ce propos, Walid Bourouis, du syndicat de base de Cactus Prod, a affirmé que la conseillère Sameh Meftah, lui a interdit de participer à la réunion, justifiant sa décision par ses statuts hostiles à Hichem Mechichi (sic!).

La délégation du SNJT a donc décidé de se retirer, avant le début des négociations, qu’elle a décidé de suspendre, et ce jusqu’à ce que le gouvernement change de méthode.

«Nous rejetons la politique du chantage et appelons la partie gouvernementale, qui cherche à gagner du temps, à respecter ses engagements et à publier immédiatement la convention, sans restriction et sans condition», a indiqué le SNJT, tout en estimant que cette tentative de gain de temps s’apparente à une forme de complicité avec les patrons des médias visant à marginaliser et à détériorer davantage la situation des journalistes.

D’autre part, le Syndicat a mis en garde contre les nominations suspectes à la tête des médias publics et confisqués, tout en appelant le gouvernement à être transparent et clair et à appliquer la loi N°38 de l’année 2020, qui impose le recrutement des diplômés de l’Institut de presse et des sciences de l’information (Ipsi) ayant passé plusieurs années au chômage, ainsi qu’à développer une stratégie claire pour traiter les dossiers de ces institutions endettées et dont la situation est précaire.

Le SNJT a également appelé le gouvernement à tenir ses promesses, notamment celles relatives aux fonds alloués pour soutenir les journalistes et les institutions médiatiques touchés par la crise sanitaire liée au coronavirus, tout en appelant les journalistes à défendre leurs droits, notamment à recourir à la grève générale, si cela s’avère nécessaire.

Y. N.

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