L’actrice tunisienne Aïcha Attia vient d’annoncer, via Instagram, sa grossesse hors mariage. L’information en tant que telle ne devrait avoir aucune importance dans la sphère publique, mais puisque les relations sexuelles hors mariage constituent encore un sujet tabou en Tunisie, l’annonce a déclenché une nouvelle polémique, probablement recherchée par Attia elle-même, sur les réseaux sociaux.
Certains pensent qu’il s’agit d’un poisson d’avril anticipé pour créer le buzz et c’est probablement le cas, surtout que l’actrice a même publié une photo de son ventre. Une idée qui semble assez étrange, au vu du conservatisme de la société où les relations sexuelles hors mariage sont pour le moins mal vues, ce qui rend, par conséquent, l’info moins crédible.
Mais quoi qu’il en soit, l’annonce de Aïcha Attia a mis à nu, pour la énième fois, la bassesse morale de cette société…, puisqu’elle a eu droit à une volet de bois vert. Et l’expression est faible.
En effet, les critiques et les insultes envers les médias qui ont relayé l’info (faisant ainsi preuve de manque de pudeur selon leurs détracteurs) et évidemment envers la concernée ont fusé de tout bord depuis que cette dernière a publié son statut.
Il faut longtemps fouiller dans les commentaires écrits sur les réseaux sociaux pour tomber sur un message de solidarité vis-à-vis de l’actrice, qui assure avoir été trahie par l’homme qu’elle a aimé. Les gens préfèrent plutôt la descendre, pour avoir eu des rapports sexuels hors mariage et aussi pour ne pas l’avoir caché.
Il ne faut évidemment pas croire que notre société est un exemple de «chasteté» ou que l’info l’a choquée. Au contraire, les relations sexuelles hors mariage sont très fréquentes en Tunisie, tous âges, toutes catégories sociales et toutes idéologies confondues. Seulement, on tient, en même temps, hypocritement, à ce que cela soit fait en secret.
C. B. Y.
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