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Haykel Mekki appelle les députés de Qalb Tounes à être à la hauteur de la «responsabilité historique» du moment

Le député du mouvement Echaâb et du Bloc démocratique, Haykel Mekki, est revenu, ce mardi 24 février 2021, sur la motion de retrait de confiance à Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). A cet effet, il a adressé un message aux élus de Qalb Tounes…

Pour l’invité de Shems FM, ces derniers (qui font théoriquement partie d’un parti moderniste et n’ayant pas de subordination idéologique vis-à-vis du leader islamiste, contrairement aux élus d’Ennahdha et d’Al-Karama) doivent être à la hauteur de la «responsabilité historique de ce moment décisif» et de soutenir cette motion.

Évidemment, il y a peu de chance que les députés de Qalb Tounes répondent favorablement à l’appel du nationaliste arabe, étant donné que leur parti est en alliance politique avec les islamistes, et que les rares rebelles parmi eux ont déjà quitté le bloc du parti, notamment après le vote à la première motion contre Ghannouchi en juillet 2020.

Mekki a, par ailleurs, assuré que la nouvelle motion est très proche de récolter le nombre nécessaire d’adhérents (qui correspond à la majorité absolue du nombre de députés de l’ARP, soit 109), précisant qu’il y a même des nahdhaouis qui estiment que Ghannouchi ne doit pas présider le Parlement.

On imagine, en effet, que c’est le cas de quelques dirigeants et députés du mouvement islamiste, comme Samir Dilou, qui ne cesse de contredire les positions officielles de son parti (et de son président) via des sorties médiatiques. Mais est-ce que ces parlementaires peuvent aller jusqu’à se rebeller et signer en faveur de la motion de censure ? Cela semble très peu probable.

Haykel Mekki a, sur un autre plan, appelé le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, à démissionner et à permettre ainsi au président de la république, Kaïs Saïed, de choisir quelqu’un d’autre, estimant qu’il est «fini et devenu le serviteur obéissant du mouvement Ennahdha».

Il a ajouté qu’Ennahdha pourrait l’abandonner à tout moment, comme il l’a fait avec quelques uns de ses hauts dirigeants, à l’image de Hammadi Jebali, Abdelfattah Mourou, Abdelhamid Jelassi et Lotfi Zitoun.

C. B. Y.

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