Alors que la justice demande la levée de l’immunité parlementaire de Ghazi Karoui, dans le cadre de l’affaire des frères Karoui, Qalb Tounes continue à victimiser le patron du parti, Nabil Karoui, arrêté en décembre dernier.
Accusé de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale, Nabil Karoui n’est, selon le chef du bloc parlementaire de Qalb Tounes, Oussama Khelifi, qu’un «otage politique chez le président de la république [Kaïs Saïed] et son entourage». Une accusation souvent répétée par les dirigeants du parti et par leurs alliés islamistes, sans jamais l’appuyer par… des arguments.
Dans une déclaration accordée, ce mercredi 26 mai 2021, à la radio Shems FM, Khelifi a par ailleurs indiqué que son parti compte «internationaliser l’affaire». Le but étant évidemment de mettre un maximum de pression sur la justice tunisienne, qui a réussi, jusque-là, à faire face à toutes les pressions existantes en maintenant le chef d’un parti au pouvoir en prison.
«La guerre de la libération de Karoui va être considérée par Qalb Tounes comme politique et non judiciaire», ajoute Khelifi, même si les accusations qui pèsent sur son patron n’ont rien à voir avec la politique, justifiant, par ailleurs, cela par le fait que «la garde à vue de Nabil Karoui a dépassé les délais légaux».
C. B. Y.
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