Les entreprises françaises installées en Tunisie demandent «plus d’efficacité, moins d’autorisations, des procédures simplifiées et davantage de transparence».
Intervenant à une table-ronde organisée à l’occasion de la 1ère édition du Forum de partenariat France-Tunisie, les 9 et 10 juin 2015 à Gammarth, l’avocate Maya Boureghda a indiqué que la Tunisie dispose d’un potentiel pour attirer l’investisseur français, notamment en termes d’emplacement géographique favorable et de rapprochement des cadres juridiques entre les deux pays. Elle a cependant souligné des défaillances en matière d’accès à l’information, qui «demeure un dossier compliqué», selon ses termes.
Claire Davis, représentante de la Banque ODDO en Tunisie, dont l’expérience remontant à 2009 est qualifiée de réussite, a appelé réexaminer des procédures administratives et à réduire la liste des autorisations requises à la faveur des nouvelles réformes que la Tunisie compte introduire.
«Au début, nous avons commencé avec une équipe de recherche financière de quatre personnes. Aujourd’hui, notre équipe compte 80 compétences», s’est-t-elle cependant réjouie. Traduire : les atouts de la Tunisie sont réels, mais les carences empêchent qu’ils soient bien exploités.
Pour Arnaud Boulard, directeur de la société BIC, installée en Tunisie depuis 2012, l’expérience de son entreprise est également un succès, précisant que BIC compte investir davantage en Tunisie, en installant une autre usine dans la zone industrielle de Bizerte, moyennant une enveloppe de 20 millions d’euros (près de 43,7 millions d’euros). «En outre, la Tunisie constitue pour notre société, une plateforme d’exportation pour toute l’Afrique du Nord, l’Afrique de l’Est et le Moyen-Orient», a-t-il précisé.
La France est le 1er fournisseur de la Tunisie, qui est son 24e fournisseur.
Les investissements français en Tunisie se répartissent entre l’industrie (52%), les services (40%) et l’agriculture (8%).
I. B. (avec Tap).
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