Le père de Seifeddine Ben Aziza appelle le ministre de l’Intérieur à sanctionner les policiers ayant grièvement blessé son fils lors d’une course-poursuite.
Nadjmeddine Ben Aziza a dénoncé une bavure policière dont son fils Seifeddine (24 ans) a été victime, mardi dernier.
Selon le père, son fils rentrait du travail, le 30 juin 2015, vers 4 heures du matin, à Hammam Sousse, lorsqu’une patrouille de police lui a ordonné de s’arrêter. Le jeune homme n’a pas obtempéré aux ordres des agents, qui ont tiré un coup de feu en l’air. Surpris, Seifeddine a perdu l’équilibre et est tombé de sa moto.
«Les policiers lui sont délibérément rentrés dedans avec leur véhicule et l’impact a eu lieu au niveau de la tête. Pis encore: ils l’ont l’écrasé au niveau du torse», dénonce le père dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, ajoutant avoir recueilli des témoignages sur ce qui s’est passé. Selon lui, les policiers se sont rendus compte de la gravité des dépassements qu’ils ont commis et rédigé un rapport biaisé pour se protéger.
Seifeddine, grièvement blessé, a plongé dans le coma et sa vie est en danger.
Seifeddine Ben Aziza.
«Monsieur le ministre, mon fils est entre la vie et la mort. Je suis confus, triste et abattu. Monsieur Gharsalli, si vous souhaitez combattre le terrorisme, je vous appelle à commencer par écarter les intrus et à nettoyer votre ministère. Ces dépassements causent du tort aux citoyens et à la réputation de votre département», a indiqué Nadjmeddine Ben Aziza, qui exhorte le ministre de prendre des mesures radicales pour faire cesser les violences policières.
Y. N. M.
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