Des activistes de la société civile se mobilisent pour l’enfant attaqué par 3 pitbulls et appellent le gouvernement à établir une loi interdisant les combats des chiens.
Retour sur les faits : le 4 janvier Ahmed (8 ans) se dirige vers la boulangerie sur la route de la Soukra à Sfax, pour acheter du pain, quand 3 pitbulls affamés s’attaquent à lui, et le mordent dans différentes parties du corps. Il a été sauvé in extrémis par sa maman et un lycéen et a été admis en soins intensifs.
Souffrant de fortes douleurs et traumatisé, Ahmed est encore hospitalisé, mais sa vie n’est plus en danger. Son père, Mohamed Saadaoui a porté plainte contre le propriétaire des chiens, qui a été arrêté hier après-midi. Les 3 pitbulls ont été abattus.
Classés comme chiens dangereux et agressifs, les pitbulls (tout comme les Rott Weiler, Tosa, Mastiff et Boer bull) sont depuis 2010, interdits à l’importation en Tunisie, par le ministère de l’Agriculture.
Des activistes ont lancé sur le net une compagne appelée «Je suis Ahmed Saadaoui», en soutien à l’enfant blessé, mais aussi pour appeler les autorités à interdire les combats des chiens. Selon eux, c’est ce qui rend les chiens agressifs et dangereux pour l’homme. «Tout dépend du dressage qui est donné aux chiens. Ceux utilisés pour les combats deviennent dangereux car leurs maitres leur inculquent l’agressivité», a précisé un activiste.
Kaouther Ben Jannet responsable de l’Association de sauvetage et de protection des animaux de Tunisie (Aspat), prend également part à la campagne pour Ahmed. Elle a appelé à interdire l’élevage anarchique de chiens.
«Le conseil de l’ordre des vétérinaires doit appeler les vétérinaires à signaler tout chien de combat venu pour se faire rafistoler ou couper les oreilles. Les ministères de l’Agriculture, de la Santé, de l’Intérieur doivent faire fermer le souk de Moncef Bey et imposer des mesures de contrôle, d’assainissement et de régulation de la vente des chiens», a-t-elle indiqué. Et d’ajouter : «Ce fléau est en train de devenir un commerce dangereux pour la population et aussi pour la santé des autres chiens, à cause de prolifération des virus, notamment par l’absence totale d’hygiène».
Y. N.
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