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Diplomatie : Tunis condamne les propos de Marzouki sur les Emirats

Moncef-Marzouki

La Tunisie déplore les déclarations de Moncef Marzouki faisant assumer aux Emirats arabes unis une responsabilité dans les problèmes actuels du monde arabe.

Dans un communiqué publié vendredi 22 janvier 2016, le ministère tunisien des Affaires étrangères a qualifié ces déclarations de l’ancien président provisoire d’irresponsables, car elles sont susceptibles de nuire aux liens de fraternité séculaire et aux relations privilégiées entre la Tunisie.

Tout en dénonçant toute tentative d’impliquer la Tunisie dans la politique des axes, le communiqué loue la volonté des Emirats de soutenir la Tunisie et de l’appuyer sur tous les plans, réitérant l’engagement de la Tunisie à donner un nouvel élan aux relations privilégiées de fraternité entre les deux pays et à œuvrer pour les développer et les consolider dans l’intérêt des deux peuples.

M. Marzouki avait accusé les EAU d’avoir «agi contre les révolutions arabes, plus particulièrement la révolution tunisienne».

Il est à rappeler que le ministre des Affaires étrangères, Khemaïs Jhinaoui avait reçu, jeudi, l’ambassadeur des Emirats à Tunis, Salem Yssa Zaaibi, venu lui présenter les félicitations de son pays à l’occasion de sa nomination à la tête de la diplomatie tunisienne.

L’ancien président provisoire, qui vient de fonder le parti Harak Tounès Al-Irada, a aussi déclaré, dans un entretien, hier, à la chaine France 24, que le gouvernement actuel en Tunisie n’a aucun avenir et que des élections anticipées s’imposent, justifiant son appel par le fait que le gouvernement Habib Essid a échoué, car, une année après son installation, il n’a répondu à aucune des attentes du peuple. Cette déclaration lui a, d’ailleurs, valu de vives critiques.

«Si le gouvernement Essid a échoué au bout d’une année, qu’a-t-il fait lui pendant les 4 longues années qu’il a passées au palais de Carthage? En quoi a-t-il contribué à améliorer la situation des gens dans les régions défavorisées?», se sont demandés ses détracteurs, qui ont déploré son empressement à vouloir effacer les résultats des législatives et de la présidentielle de 2014, qu’il a lamentablement perdu, lui et son ancien parti, le CPR.

N. H.

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