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BCE : La Constitution a mis fin aux rêves de califat

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Béji Caïd Essebsi (BCE) persiste et signe: les islamistes extrémistes et l’extrême gauche qui ont attisé les derniers mouvements de protestation en Tunisie.

Le président de la république a multiplié les interviews, ces derniers jours, aux médias nationaux et étrangers. La dernière en date a été accordée au journal tunisien « La Presse« ,  publiée aujourd’hui, 31 janvier 2016. BCE y passe en revue les derniers mouvements de protestations sociales, évoque l’éclatement de Nidaa Tounes, ses visites dans certains pays du Golfe et le fléau du terrorisme qui sévit en Tunisie.

BCE a indiqué que parmi les facteurs qui ont poussé les Tunisiens au soulèvement contre l’ancien régime, il y a la précarité sociale et économique ayant marqué les dernières années de Ben Ali. «Mais la gestion de la Troïka sous les ordres d’une branche de l’islam politique a laissé la Tunisie dans une situation encore plus précaire que celle d’auparavant sur les plans économique, social et politique, mais aussi diplomatique», a-t-il précisé. Et d’enchaîner que les dirigeants issus de la révolution ont contribué à la crise et à écarter la Tunisie de ses constantes et la diplomatie tunisienne de ses fondamentaux, à savoir le respect de la légalité internationale, la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, sous n’importe quelle forme, et la non-adhésion à la politique des axes.

Revenant aux mouvements de protestation qui ont marqué dernièrement le pays, BCE a admis qu’ils sont compréhensibles, sauf qu’il ne faut pas cacher qu’il existe des extrémistes aussi bien de gauche que de droite qui les ont attisés. Et ces parties sont connues, notamment les partisans de Daêch, certains mouvements de l’islam politique et aussi ceux qui considèrent que «le processus révolutionnaire» est encore à mûrir et qu’il faut «parachever la révolution».

Et BCE de conclure : «A tous ces gens-là, nous disons que la Constitution tunisienne a rompu avec le rêve du califat et aussi avec les rêves des révolutionnaires».

Noureddine H.

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