La visite éclair effectuée hier à Tripoli par le chef du gouvernement Habib Essid a une portée symbolique et exprime l’appui de la Tunisie au gouvernement Fayez Sarraj.
La Tunisie soutient le gouvernement d’entente nationale libyen dans tout ce qu’il entreprend pour la réussite d’une transition «délicate» et la consolidation des fondements de l’Etat libyen.
Cette déclaration a été faite, vendredi, par le chef du gouvernement Habib Essid, en visite éclair à Tripoli.
«La question libyenne est une affaire purement libyenne. La Tunisie appuie les Libyens pour qu’ils arrivent à réaliser les objectifs qu’ils se sont fixés», a-t-il déclaré dans une conférence de presse au siège temporaire du gouvernement d’accord national sur une base de la marine libyenne, à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre désigné Fayez Sarraj.
Issu de l’Accord politique de Skhirat (Maroc) couronnant plusieurs mois de négociations sous la conduite des Nations Unies, le gouvernement Sarraj est arrivé fin mars à Tripoli, mais est toujours en attente d’être validé par le Parlement libyen installé à Tobrouk.
Le gouvernement d’entente nationale doit jouer un rôle «historique» pour asseoir les fondements de l’Etat, le rétablissement de la sécurité et la lutte contre le terrorisme, a ajouté M. Essid qui était arrivé plus tôt dans la journée dans la capitale libyenne pour une visite non annoncée de quelques heures.
Le chef du gouvernement a, par ailleurs, indiqué que les procédures de réouverture du consulat tunisien à Tripoli sont en cours. Fermé le 19 juin 2015 à la suite de l’enlèvement de dix membres du consulat par une milice armée, «le consulat sera rouvert dans les meilleurs délais», a-t-il ajouté. Des commissions mixtes seront formées pour étudier les mesures sécuritaires aux points de passage frontaliers et la reprise des vols aériens depuis et vers l’aéroport de Tunis-Carthage, a de son côté déclaré M. Sarraj.
Pour des raisons sécuritaires liées à la situation en Libye, les avions libyens ne sont pas autorisés à atterrir à l’aéroport de Tunis-Carthage.
La région fait face à des défis majeurs qui requièrent une coordination politique, économique et sécuritaire, a affirmé M. Sarraj, soulignant la nécessité d’une intensification de la coordination sécuritaire et antiterroriste entre les deux pays.
Source : Tap.
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