Selfie pris quelques jours avant l’attaque du 14 juillet (84 mort).
Cinq suspects, dont 3 Tunisiens, en contact avec Mohamed Lahouaiej Bouhlel, le tueur de Nice, ont été placés en détention pour association terroriste criminelle.
C’est ce qu’a indiqué hier, le procureur de Paris, François Molins, précisant qu’avec Mohamed Lahouaiej Bouhlel, auteur de l’attentat du 14 juillet «semble avoir envisagé et mûri son projet criminel plusieurs mois avant son passage à l’acte».
L’enquête a permis l’arrestation de 5 présumés complices (3 Tunisiens et un couple d’Albanais) qui, jusque-là, étaient inconnus des services de renseignement.
Des échanges de SMS entre Lahouaiej et Ramzi A., un Franco-Tunisien né à Nice (21 ans), Chokri C., un Tunisien né à Sousse (37 ans), et Mohamed Walid G., un Franco-Tunisien né en Tunisie (40 ans), semblent indiquer que le projet de l’attaque a été préparé depuis plusieurs mois.
Ramzi A. a, par ailleurs indiqué, la cache d’une kalachnikov, qui avait été évoquée dans plusieurs échanges de textos. «On ne sait pas à quoi elle était destinée», précise François Molins.
Bien que le lien ne soit pas encore établi, entre l’attentat de Nice et l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daech), qui a revendiqué l’attaque, les suspects et le tueur avaient une sympathie pour le jihad. En effet, dans plusieurs SMS, ils laissaient éclater leur joie après l’attaque du 7 janvier 2015 contre le journal « Charlie Hebdo » (12 morts).
«Je ne suis pas Charlie… Je suis content, ils ont ramené des soldats d’Allah pour finir le travail», indiquait un message envoyé à Lahouaiej par Mohamed Walid G., qui détient dans son portable des selfies avec l’auteur de l’attentat, prises les 11 et 13 juillet, à bord du camion ayant servi à l’attaque.
Y. N.
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